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  • © 2019 AFP | Crée le 13.02.2019 à 02h23 | Mis à jour le 13.02.2019 à 02h25
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    Des partisans du chef de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido se rassemblent le 12 février 2019 dans l'est de Caracas pour faire pression sur l'armée afin qu'elle laisse entrer l'aide humanitaire américaine Federico PARRA-AFP

    L'opposition vénézuélienne menée par Juan Guaido, reconnu comme président par intérim par une cinquantaine de pays, descend mardi une nouvelle fois dans la rue pour demander à l'armée de laisser entrer l'aide humanitaire américaine.

    "Nous redescendons dans la rue pour exiger l'entrée de l'aide humanitaire qui sauvera la vie de plus de 300.000 Vénézuéliens actuellement en danger de mort", a déclaré le président du Parlement, où l'opposition est majoritaire.

    M. Guaido, 35 ans, prendra la tête de la manifestation dans l'est de Caracas, mais des appels ont été lancés pour des manifestations dans tout le pays à l'occasion de la Journée de la jeunesse. Il s'agit aussi de rendre hommage à la quarantaine de personnes, dont de nombreux jeunes, tuées depuis le début des mouvements de protestation contre le président Nicolas Maduro le 21 janvier.

    En réponse à cette troisième journée de mobilisation après celles du 23 janvier et du 2 février, le chef de l’État socialiste participera à une marche des jeunes de la gauche contre "l'intervention impérialiste" américaine sur la place Bolivar, dans le centre de Caracas.

    Le bras de fer politique entre les deux hommes se concentre depuis plusieurs jours sur l'entrée de l'aide humanitaire. Plusieurs tonnes de nourriture et de médicaments venant des Etats-Unis sont d'ores et déjà stockés dans des entrepôts en Colombie, à la frontière avec le Venezuela.

    Mais des militaires vénézuéliens bloquent le pont Tienditas, qui assure la liaison entre Cucuta (Colombie) et Ureña (Venezuela), dans l’État frontalier de Tachira, où l'armée a renforcé sa présence.

    Cette crise intervient en pleine débâcle économique du pays, accablé de pénuries de vivres et de médicaments. Plus de 2,3 millions de Vénézuéliens (7% de la population) ont fui le pays depuis 2015, selon l'ONU.

    - Contre les "gringos" -

    Cherchant à briser l'unité de l'armée, soutien déterminant du gouvernement, Juan Guaido a offert l'amnistie aux militaires qui désavoueraient le président Maduro et les a prévenus que bloquer la livraison de l'aide constituerait un "crime contre l'humanité". "Ou ils sont avec la dictature ou ils sont avec le peuple", a-t-il averti.

    Nicolas Maduro, qui dément l'existence d'une "urgence humanitaire" dans le pays, rejette la responsabilité des pénuries sur les sanctions américaines et une "guerre économique" menée par la droite.

    Allié stratégique de Washington dans la région, la Colombie a été le premier point d'arrivée de l'aide américaine. Le Brésil a accepté lundi d'installer un autre centre de stockage dans l’État frontalier de Roraima (nord).

    Des femmes vêtues de blanc et des médecins prévoient de s'approcher mardi du pont Tienditas. "Il y a un besoin urgent d'aide pour que les gens cessent de mourir", a expliqué Mirlene Azocar, gastroentérologue dans l’État de Tachira.

    Ces derniers jours, le gouvernement a distribué de la nourriture et des médicaments dans cette région. "Nous sommes contre les +gringos+ qui veulent voler notre pays", a déclaré à l'AFP Libio Rodríguez, 66 ans, un habitant d'Ureña.

    L'armée a débuté dimanche des manœuvres pour faire face à une éventuelle intervention militaire des États-Unis, une option que n'a pas écartée le président Donald Trump.

    Une conférence sur l'aide humanitaire, sollicitée par Juan Guaido, doit aussi avoir lieu jeudi au siège de l'Organisation des États américaines (OEA) à Washington.

    Alors que Nicolas Maduro a reçu le soutien de ses alliés russes, turcs, iraniens et chinois, Juan Guaido peut compter sur l'appui des États-Unis et d'une grande majorité des pays d'Amérique latine et d'Europe.

    "Le Venezuela est dans l’œil du cyclone géopolitique du monde", a déclaré M. Maduro, qui accuse les États-Unis de vouloir le renverser pour s'accaparer les plus grandes réserves pétrolières du monde.

    Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a réaffirmé lundi être prêt à servir d'intermédiaire pour négocier une solution à la crise politique.

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