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  • P. Ch. | Crée le 08.11.2016 à 16h26 | Mis à jour le 08.11.2016 à 18h19
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    300 personnes environ ont marché ce mardi midi à l'Anse Vata en souvenir de Mathilde, fauchée en août dernier par un chauffard qui a pris la fuite. La jeune femme est décédée jeudi dernier en métropole. Photo Julien Cinier

    Environ 300 personnes ont défilé ce mardi midi entre le Rocher à la voile et les farés de l’Anse Vata en mémoire de Mathilde Molina, après un appel lancé sur Facebook.

    Cette jeune femme de 24 ans est décédée le jeudi 3 novembre à l’hôpital d’Annecy (Haute-Savoie), où elle avait été évasanée après avoir été renversée au petit matin en août dernier, sur l’Anse Vata.

    « Les médecins ont pris la décision d'arrêter les soins qui la maintenait en vie », ont expliqué ses sœurs. Même en cas de réveil, Mathilde aurait été aveugle, hémiplégique, handicapée mentalement et dans l'impossible de réapprendre, de parler ou de manger. »

    A l’instar de celui d’Antinéa (lire plus bas), le nom de Mathilde est devenu le symbole de la lutte contre la délinquance routière qui règne en Nouvelle-Calédonie, où 44 personnes ont déjà perdu la vie sur les routes depuis le début de l’année.

    Pourquoi ? Parce que la jeune femme avait été fauchée par un automobiliste qui avait pris la fuite. Ce dernier est toujours recherché, malgré les nombreux appels à témoins lancés par la police et par la famille de la victime.

    Cette situation a suscité l’indignation de nombreux Calédoniens. Celles et ceux qui ont défilé ce midi ont voulu ainsi manifester leur ras-le-bol et voulaient affirmer la nécessité d’agir, « non seulement pour Mathilde mais aussi pour l’ensemble des victimes de la route ».

    Ce n’est pas la première fois que les Calédoniens se mobilisent après un drame de la route. En juillet 2012, 150 personnes avaient défilé sur cette même promenade Roger-Laroque, côté Baie des Citrons. Quelques jours plus tôt, Marie Wagio avait été renversée au petit matin par un chauffard ivre alors qu’elle marchait sur le trottoir.

    En août 2009, Antinéa Kawka, une collégienne de 15 ans, avait été mortellement renversée par un chauffeur de camion qui était sous le coup d’une suspension de permis pour des condamnations de conduite en état d’ivresse.

    Caroline Kawka, la maman de la jeune victime, conductrice d’auto-école, s’est depuis investie dans la lutte contre la délinquance routière par le biais d’une association qui porte le nom de sa fille. A son initiative, une « manifestation choc » avait été organisée en 2010 place des Cocotiers. 64 personnes – comme le nombre de tués sur les routes l’année précédente – s’étaient allongées sur la chaussée A Normandie, un parc porte son nom, afin que demeure son souvenir ainsi que celui des nombreuses autres victimes de la route.

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