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  • © 2020 AFP | Crée le 04.04.2020 à 18h43 | Mis à jour le 04.04.2020 à 18h45
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    Contrôle par des gendarmes le 20 mars 2020 à Pleurtuit, en Ille-et-Vilaine Damien MEYER-AFP/Archives

    Un "dispositif exceptionnel" a été mis en place pour empêcher les départs en vacances et faire respecter le confinement en France où la tragique avancée de l'épidémie du coronavirus a provoqué plus de 6.500 morts, dont plus de 1.400 en maisons de retraites et autres établissements médico-sociaux.

    Nouvel exemple tragique de la vulnérabilité des personnes âgées au Covid-19: le nombre de décès dans un Ehpad de Mougins, près de Cannes, a encore augmenté et atteint 29 morts en lien avec le virus.

    Au sein de l'armée, ce sont quelques 600 militaires français qui sont contamiés, selon la ministre des Armées Florence Parly qui s'est voulue toutefois rassurante, affirmant que la capacité des armées françaises à accomplir ses missions "n'est pas impactée".

    Depuis vendredi, début des vacances scolaires pour la zone C qui regroupe les académies d'Ile-de-France et d'Occitanie, plus de 160.000 policiers et gendarmes sont mobilisés, et pour tout le week-end, pour faire appliquer les mesures de confinement. C'est "un dispositif de contrôle exceptionnel", expliquait vendredi le secrétaire d'Etat à l'Intérieur Laurent Nuñez sur RTL.

    "Le combat est encore devant nous, ces contrôles se poursuivront cette nuit, samedi et dimanche", "en gare, sur les autoroutes, sur les routes, aussi sur les lieux de vacances", rappelait le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

    Dès mercredi, M. Castaner avait fermé la porte aux traditionnels grands départs pour les vacances de printemps et le grand week-end de Pâques.

    Parmi les départements touristiques, la Charente-Maritime - où se trouvent les îles de Ré et d'Oléron, Royan ou La Rochelle - a "demandé instamment aux plateformes de location d'hébergement touristique de prendre toutes les dispositions nécessaires pour qu'aucune location saisonnière ne répondant pas à un motif professionnel impératif et dûment justifié n'ait lieu jusqu'à la fin du confinement".

    Les préfectures de Gironde et des Pyrénées-Atlantiques ont interdit aussi vendredi soir aux hébergements de tourisme d'accueillir du public dans toutes les communes de leur littoral.

    - "Fortes tensions" -

    "L'afflux massif de population favoriserait la contagion et pourrait entraîner de fortes tensions sur les établissements de santé déjà mobilisés, en particulier sur les services de réanimation", a indiqué la préfecture des Pyrénées-Atlantiques dans un communiqué.

    Le pays, confiné depuis le 17 mars pour lutter contre l'expansion du Covid-19, a enregistré le pire bilan quotidien depuis le début de l'épidémie: 588 personnes sont mortes à l'hôpital entre jeudi et vendredi, portant à plus de 6.500 le bilan total des décès dus à ce virus à l'hôpital, dont 1.416 dans les Ehpad et autres établissements médicaux sociaux.

    Et plus de 6.600 personnes se trouvaient en réanimation, un record "dans l'histoire médicale française", a souligné le directeur général de la Santé Jérôme Salomon, au cours de son point presse quotidien.

    C'est 263 de plus que jeudi. Un filet d'espoir cependant: "Le besoin permanent de trouver de nouvelles places (en réanimation) augmente moins rapidement", a confirmé le Pr Salomon, mais "nous avons toujours besoin de davantage de lits".

    Et la région Grand Est, particulièrement touchée, espère enfin connaître une prochaine accalmie, avec un pic atteint "sûrement avant le 25 avril", grâce notamment à "l'efficacité" des mesures de confinement, selon le directeur de l'Agence régionale de santé Christophe Lannelongue.

    Face au danger de la saturation des hôpitaux, notamment dans le Grand Est et en Ile-de-France, les évacuations se poursuivent vers les régions moins touchées. Au total, selon la DGS, 506 patients dans un état critique ont été évacués depuis le 18 mars et d'autres vont suivre, via opérations militaires ou TGV aménagé.

    L'armée de l'Air a mobilisé cinq hélicoptères et deux avions de transport pour pouvoir évacuer quotidiennement d'Ile-de-France jusqu'à 30 patients atteints du Covid-19 vers des régions moins touchées, selon le ministère des Armées.

    - Masques obligatoires -

    Les pompes funèbres sont également saturées. Après 35 ans, de métier, Christophe Lantz, président de la corporation et gérant d'une entreprise su secteur à Mulhouse, pensait "être bien endurci". Mais "trop c'est trop", souffle-t-il. "On court du matin au soir, on travaille à un rythme effréné".

    Sur le plan des équipements de protection, "il y a une recherche effrénée de matériel", a témoigné Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France, sur France Inter. "Ça se détend, on voit que des livraisons arrivent, commandées par l'Etat ou les régions. (...) Il faudra qu'on tire les conclusions plus tard de ce qui s'est passé".

    Concernant le débat sur le port de masques, et contrairement aux assertions gouvernementales des premières semaines, l'Académie de médecine a estimé vendredi que porter un masque "grand public" ou "alternatif" aux masques médicaux devrait être rendu obligatoire pour les sorties pendant la période de confinement et lors de sa levée.

    Cette volte-face risque d'alimenter la confusion du public, voire des accusations de mensonge.

    En outre, un appel de personnalités médicales lancé par l'ex-ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy, et signé par des figures comme Patrick Pelloux, a appelé à assouplir d'urgence les possibilités de prescription d'hydroxychloroquine, ce traitement dont l'usage contre le coronavirus est toujours en débat au sein de la communauté scientifique. Cet appel a été relayé par une pétition baptisée "#NePerdonsPlusDeTemps", qui a déjà recueilli plus de 40.000 soutiens sur la plateforme Change.org

    Sur le plan de la consommation, il n'existe pas de risque de pénuries alimentaires en France, a assuré le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari: "Les besoins de la nation sont assurés".

    A l'échelle européenne, la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne ont appelé la Commission de Bruxelles à garantir le bon fonctionnement du système de transports et à préparer un soutien massif au secteur, très affecté par l'épidémie de Covid-19.

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