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  • © 2020 AFP | Crée le 01.08.2020 à 01h09 | Mis à jour le 01.08.2020 à 01h10
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    Distanciation physique lors de la prière du vendredi dans une mosquée de New Delhi, le 31 juillet 2020 Prakash SINGH-AFP

    L'économie mondiale enregistre un plongeon historique, avec le PIB de l'eurozone en recul de 12,1% au 2e trimestre et les Etats-Unis en récession, en raison de la pandémie de coronavirus dont le bilan humain est toujours plus lourd.

    Face à une pandémie que rien ne semble pouvoir enrayer, le Comité d'urgence de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) se réunit une nouvelle fois vendredi, six mois après avoir décrété l'urgence mondiale.

    Les statistiques économiques mondiales donnent le tournis. La zone euro a enregistré au deuxième trimestre un plongeon historique de 12,1% de son PIB, conséquence des mesures de confinement, a annoncé vendredi l'Office européen de statistiques.

    En France, la chute est de 13,8%, en Espagne de 18,5%, en Allemagne, moteur économique de l'Europe, de 10,14%.

    Aux Etats-Unis, le confinement a entraîné un effondrement du PIB de 32,9% pendant la même période en rythme annualisé. Par rapport au deuxième trimestre 2019, la baisse est de 9,5%.

    Le bilan humain aussi donne le vertige.La pandémie a fait au moins 673.909 morts dans le monde, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles vendredi à 11h00 GMT. Le nombre de cas a dépassé les 17 millions.

    En atteignant la barre des 46.000 morts, le Mexique est devenu le troisième pays au monde en termes de décès liés au coronavirus.

    Le Mexique devance ainsi de peu le Royaume-Uni. Les deux premiers pays les plus lourdement touchés par le Covid-19 restent les Etats-Unis, avec 152.070 morts, et le Brésil, avec 91.263 morts.

    Le Vietnam et les Fidji ont annoncé chacun leur premier mort vendredi.

    En Floride, l'un des Etats américains où l'épidémie connaît une forte recrudescence, les habitants attendent désormais l'arrivée de l'ouragan Isaias.

    Les restrictions sanitaires se renforcent encore dans plusieurs pays. L'Allemagne a classé trois régions d'Espagne, particulièrement touchées, comme zones à risque, ce qui implique une quarantaine pour les voyageurs qui en reviennent, à moins de présenter un test négatif.

    Au Royaume Uni, le gouvernement a décidé de repousser d'au moins deux semaines la prochaine phase du déconfinement en Angleterre, prévue samedi avec la réouverture de certains lieux publics. De nouvelles restrictions sont aussi imposées aux habitants de certaines parties du nord de l'Angleterre.

    Le Danemark recommande désormais le port du masque dans les transports publics, dans un revirement de doctrine.

    A Hong-Kong, l'exécutif a décidé d'un report d'un an des législatives prévues en septembre en raison de la hausse des cas de coronavirus, décision qui risque d'alimenter la colère du camp prodémocratie qui y voit un prétexte.

    - les jeunes "pas invincibles" -

    "Il semble que les rebonds de cas dans certains pays soient en partie dus à des jeunes qui baissent la garde pendant l'été dans l'hémisphère nord", a déclaré jeudi Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'OMS: les jeunes "ne sont pas invincibles".

    Malgré tout, nombreux sont ceux qui tentent de sauver l'économie. Le Népal a rouvert vendredi l'accès à ses massifs montagneux, et notamment à l'Everest, pour les expéditions automnales dans l'espoir de relancer son secteur touristique durement éprouvé.

    A Paris, le taux de remplissage du restaurant Jules Verne, au deuxième étage de la Tour Eiffel, s'est ainsi établi à 90%, avec toutefois un nombre de couverts réduit de 30% pour assurer un mètre de distance entre les convives.

    "Aujourd'hui la clientèle est française à 80%, avant les Américains à eux seuls en représentaient 45%", explique l'un de ses responsables, Jean-François Prevotat.

    A La Mecque, les fidèles musulmans ont entamé vendredi le rituel de lapidation de Satan, l'un des derniers du grand pèlerinage, qui a été drastiquement réduit cette année pour éviter toute propagation du virus.

    En France, dans la banlieue parisienne, plusieurs milliers de fidèles ont célébré l'Aïd dans des mosquées très encadrées ou "en plein air".

    "D'habitude on fait l'Aïd au pays, au Maroc, mais cette année avec le Covid-19 on n'a pas pu y aller alors on est obligé de le faire chez nous", soupire Loubna Saadaoui, 46 ans.

    En Algérie, la fête a été maintenue, mais le coeur n'y est pas vraiment. "A cause du virus, il manque l'ambiance habituelle de l'Aïd. Il y a une grande différence. Pas de charme", regrette un algérois, Sid Ali.

    Car les nuages sanitaires et économiques s'accumulent.

    - Course au vaccin -

    Compagnies pétrolières, avionneurs, constructeurs automobiles paient un lourd tribut à la crise, avec des pertes abyssales au deuxième trimestre. Vendredi par exemple, le constructeur de poids lourds suédois Scania a confirmé un plan de 5.000 suppressions de postes dans le monde.

    Sur le front médical, signe de la compétition intense entre les Etats, les contrats se multiplient pour tenter de s'assurer un accès à un éventuel vaccin anti Covid-19.

    Dernier en date, l'accord annoncé vendredi entre Sanofi et GSK avec les Etats-Unis, pour un financement supérieur à 2 milliards de dollars.

    Les laboratoires français et britannique vont recevoir jusqu'à 2,1 milliards de dollars des Etats-Unis contre la fourniture initiale de 100 millions de doses aux Américains.

    Le Japon a lui conclu un accord avec l'alliance germano-américaine Biontech/Pfizer pour s'assurer 120 millions de doses de leur potentiel vaccin contre le Covid-19, ont annoncé vendredi les deux laboratoires.

    Et des opérations similaires se multiplient à travers le monde et cette compétition est polémique, car elle pose la question de l'accès des pays en voie de développement au vaccin, qui n'ont, eux, pas les moyens de financer des contrats si importants, nourrissant les craintes de les voir servis en dernier.

    burx-mc/cls

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