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  • | Crée le 14.01.2021 à 20h37 | Mis à jour le 15.01.2021 à 07h37
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    Le président de la Ligue (LFP), Vincent Labrune, lors d'un point presse à Paris, le 10 septembre 2020 FRANCK FIFE [AFP/Archives]
    Les droits TV du football français vont être remis sur le marché mais le flou juridique persiste: la Ligue professionnelle (LFP) a acté jeudi le principe d'un appel d'offres sur les matches vacants de Ligue 1 mais Canal+, pressenti pour les reprendre, demande une procédure globale.

    Réuni dans l'après-midi, le conseil d'administration de la LFP a validé à l'unanimité le principe d'un appel d'offres concernant les lots de matches délaissés par Mediapro, diffuseur de 80% de la Ligue 1 et de la Ligue 2, ont indiqué deux sources ayant connaissance du dossier à l'AFP.

    Ces lots, qui comprennent notamment les prestigieux matches du dimanche soir, dont les dix plus belles affiches de la saison de Ligue 1, avaient été attribués pour un montant record en 2018 au groupe sino-espagnol, pour plus de 800 millions d'euros par an.

    Mais Mediapro s'est montré incapable d'honorer ses paiements cet automne, avant de signer un accord en décembre en vue de son retrait.

    Diffuseur historique de la Ligue 1, Canal+ est pressenti depuis plusieurs mois pour reprendre ces matches, mais la chaîne cryptée ne semble pas prête à faire de cadeau à la LFP: elle a déjà demandé l'organisation d'un appel d'offres global, en incluant les matches qu'elle diffuse actuellement et qu'elle souhaite restituer, soit 20% de la Ligue 1.

    Une procédure accélérée ?

    Le patron de Canal+, Maxime Saada, a en effet annoncé mardi, dans un entretien au Figaro, que la chaîne cryptée comptait restituer le lot numéro 3 qu'elle diffuse pour un montant de 330 millions d'euros par an.

    Mais la Ligue a une interprétation juridique différente sur ce dossier, estimant pouvoir seulement remettre en concurrence les matches délaissés par Mediapro. Le dossier est d'autant plus complexe que Canal+ ne diffuse la Ligue 1 que via un accord de sous-licence signé avec la chaîne beIN Sports, et n'est donc pas directement sous contrat avec la LFP. Or, beIN Sports n'a rien laissé filtrer sur ses intentions.

    Les sources en connaissance du dossier interrogées par l'AFP n'ont pas indiqué de calendrier précis concernant ce futur appel d'offres, l'une d'entre elles avançant néanmoins l'hypothèse d'une procédure accélérée, avec un appel d'offres d'une dizaine de jours seulement, contre 6 à 8 semaines habituellement.

    Le temps presse en effet pour les clubs, destinataires de cette manne télévisuelle essentielle à leur survie. En effet, l'accord de retrait signé par la LFP et Mediapro prévoit que Téléfoot, la chaîne du groupe sino-espagnol, doit poursuivre la diffusion de ses rencontres jusqu'au 31 janvier au plus tard.

    Quant aux matches diffusés par Canal+, leurs paiements ont été réglés jusqu'au 5 février, laissant craindre une suspension des versements à cette date si Canal+ va au bout de son analyse.

    Urgence financière

    Les clubs, déjà privés de recettes de billetterie par la crise sanitaire, feraient alors face à des pertes plus drastiques encore: les 330 millions d'euros annuels promis par Canal+ jusqu'en 2024 sont en effet leur principale source de revenus actuellement.

    Ils ont d'ailleurs déjà, en parallèle, donné le coup d'envoi de négociations en vue de baisser les salaires des joueurs, avec le soutien du syndicat des footballeurs, l'UNFP.

    Selon plusieurs sources proches du dossier interrogées ces dernières semaines, la Ligue privilégiait initialement des négociations de gré à gré avec Canal sur les lots vacants: cette option amiable avait l'avantage d'une part de sécuriser les 330 millions annuels déjà versés par Canal+, et d'autre part d'agir très rapidement face à l'urgence.

    Mais Maxime Saada a évacué cette hypothèse mardi, la jugeant contestable juridiquement.

    L'option de l'appel d'offres comporte des risques: pour Canal+, celui de repartir bredouille, même si aucun autre diffuseur n'a publiquement fait part de son intérêt. Pour la Ligue, celui d'une baisse encore plus grande qu'attendue des droits TV, due à la frilosité du marché.

    "Il faut qu'on trouve avec Canal et avec tous ceux qui aiment le football français des solutions pour que les droits télés reviennent à leur valeur intrinsèque", a insisté mercredi Jean-Michel Aulas, le président de Lyon, sur France Info.


    La Ligue 1 cherche à revendre ses droits, après le fiasco de Mediapro Kenan AUGEARD [AFP/Archives]


    Le patron du groupe Canal+ Maxime Saada, le 13 septembre 2019 à La Rochelle XAVIER LEOTY [AFP/Archives]


    L'attaquant star du PSG Kylian Mbappé tente un débordement sur la défense lyonnaise lors du choc de Ligue 1 disputé au Parc des Princes, le 13 décembre 2020 FRANCK FIFE [AFP/Archives]


    Les studios du groupe audiovisuel sino-chinois Mediapro, détenteur défaillant des droits du foot, le 18 août 2020 à Aubervilliers BERTRAND GUAY [AFP/Archives]

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