Pour l'UFC-Que Choisir (ainsi qu'une grande majorité de consommateurs), les sanctions pratiquées contre les grandes surfaces qui s'arrangent avec la réglementation sont trop peu dissuasives pour être efficaces. C'est le sens d'un communiqué diffusé aujourd'hui par l'association de consommateurs.
L'un de leur adhérent a ainsi relevé le prix au kilo des tomates, oignons et carottes importées dans plusieurs grandes surfaces au cours du mois de mars et pendant deux jours en avril (voir le tableau ci-dessous)
Le prix de ces produits importés est en effet fixé par un savant calcul contenu dans un arrêté du congrès pris en juin 2013.
En clair, le prix maximum pratiqué par un grossiste ne peut dépasser 120 francs pour un prix import de 100 francs. Et dans une surface de vente supérieure à 300 m2, le prix de vente maximum pratiqué par le distributeur ne peut excéder 144 francs.
Sauf que cet adhérent a repéré que les prix affichés dans une grande surface de Nouméa dépassaient le prix maximum légal. A deux reprises, il a signalé l'infraction à la DEA (direction des affaires économiques). Une troisième fois, il signale cette fois au responsable du magasin « En cinq minutes, le prix des tomates est corrigé et passe de 595 à 414 francs le kg », précise le communiqué.
Et l'UFC de déplorer : « force est de constater que, lorsque l’infraction est constatée, la sanction n’est nullement dissuasive : la contravention (ou la transaction) est sans doute d’un montant trop faible pour qu’il reste rentable, pour le distributeur, de continuer, en toute connaissance de cause, à pratiquer un prix de vente contraire à la réglementation. Ce comportement relève d'une pratique commerciale déloyale envers le consommateur. Peut-on qualifier ce comportement autrement ? »
Retrouvez plus d'infos demain samedi dans votre édition papier ainsi que le point de vue des grandes surfaces sur ce dossier.