
Ses proches l’appelaient affectueusement « Papa Beaumont ». Un surnom qui résume bien ce que représentait Yves Beaumont pour le golf calédonien. Il fait en effet partie de ceux qui sont à l’origine du golf de Tina et de sa mise en place.
C’est deux ans après l’inauguration, en 1997, qu’Yves Beaumont prend la direction du golf et la présidence de l’Association sportive du golf de Tina (ASGT). Deux postes qu’il conservera pendant près de dix ans, avant de devenir président d’honneur. « Cette double casquette faisait de lui l’homme le plus important. C’était un monsieur respecté, mais aussi très respectueux, explique le golfeur Morgan Dufour, qui le connaît depuis son enfance. On avait la particularité d’avoir cinquante ans d’écart jour pour jour, il aurait eu 79 ans le 5 avril. » De nombreux hommages lui ont notamment été rendus sur les réseaux sociaux.
Aider la jeunesse
Au-delà du golf de Tina, c’est le développement de sa discipline, voire même du sport en général, qui importait pour celui qui a longtemps été pilote de navire. « Il aimait aussi les courses hippiques et la voile. Pour lui, c’était très important que la jeunesse puisse se développer au sein de son sport », expose Alain Thémereau, président de la Ligue calédonienne depuis près de dix ans.
C’est pour cette même jeunesse qu’Yves Beaumont a notamment œuvré à la création de l’école de golf, ou encore qu’il s’était occupé de la gestion du tournoi comptant pour les Jeux du Pacifique de 2011. Un moment inoubliable pour le golf calédonien puisque les Cagous avaient tout remporté en individuel et par équipes. « Il avait beaucoup d’expérience et elle était souvent valorisée dans les prises de décision. Même s’il ne faisait pas partie de la Ligue, je lui demandais souvent conseil », partage Alain Thémereau.
« C’était un modèle de gentillesse et d’écoute, il n’était pas forcément bavard », raconte Laurent Bonnefond, actuel président de l’ASGT.
Golfeur jusqu’au bout
Un sport qu’il aura chéri jusqu’au bout. Yves Beaumont, continuait en effet à taper la balle environ deux fois par semaine. « C’était un très bon joueur. Il était très fort dans ses approches. Appliqué, il ne laissait rien au hasard. Il a déjà été single handicap », précise Laurent Bonnefond. « C’était un partenaire de golf fabuleux. Il jouait avec des balles orange car il ne voyait plus les blanches à une certaine distance », explique quant à lui Alain Thémereau. Tous les jeudis, il participait à la « Macarena », un tournoi amical qu’il avait aidé à mettre en place, il y a près de quinze ans. Il était d’ailleurs encore sur la pelouse de Tina jeudi dernier, trois jours avant de rendre l’âme.
C’est aujourd’hui, à 8 heures, qu’a lieu la cérémonie religieuse. Elle est célébrée dans la chapelle du centre funéraire. S’ensuivra la crémation qui se déroulera quant à elle sans condoléances et « dans la plus stricte intimité familiale ».
Exceptionnellement, le golf de Tina ferme ses portes aujourd’hui afin de rendre hommage à celui qui a tant fait pour cette structure.