L’avant-projet de loi du pays qui a été acté hier au gouvernement va écrire l’un des chapitres du schéma de transition énergétique lancé en 2016. Il s’agit d’adopter quatre mesures visant d’une part à limiter la consommation d’électricité, d’autre part à réduire l’émission de gaz à effet de serre.
La plus emblématique de ces dispositions est l’interdiction, à compter de 2020, d’importer en Calédonie des ampoules à filament incandescent ou à halogènes à usage domestique. Des exceptions seront faites pour les usages professionnels, industriels et médicaux. Il faut savoir que ces types d’ampoules ne convertissent que 5 % de l’énergie consommée en lumière. Le reste est dispersé en chaleur.
Étiquetage
Actuellement, l’éclairage domestique contribue fortement au pic de consommation qui survient chaque soir entre 18 heures et 22 heures, et oblige Enercal à démarrer ses turbines de Ducos, dont le coût de production est rédhibitoire.
Deuxième mesure d’interdiction qui prendra effet plus rapidement une fois que la loi sera votée par le Congrès, l’arrêt de l’importation d’appareils électroménagers ou électroniques qui n’ont pas un label d’efficacité énergétique dans leur pays d’origine.
Troisième disposition, la création d’un étiquetage énergétique calédonien qui n’existe pas actuellement. Les produits en vente viennent d’Europe, d’Asie ou d’Australie et ont des étiquetages correspondant à leur région d’origine. L’étiquette calédonienne aura le même format et la même nomenclature que l’étiquette européenne. Elle devra être collée sur les appareils en provenance d’Asie ou d’Australie, à côté de celle provenant du pays de construction, de manière à ce que le consommateur puisse faire des comparaisons. Un travail expérimental d’étiquetage énergétique avait déjà été mené entre 2011 et 2013, mais n’avait pas de caractère obligatoire.
Quatrième mesure, l’interdiction d’importer des équipements (climatiseurs, réfrigérateurs) contenant des fluides frigorigènes réputés nocifs pour la couche d’ozone, et tout particulièrement celui que les spécialistes dénomment le R 22. Ce fluide est interdit dans la plupart des pays, et ses producteurs se concentrent sur ceux où il est encore toléré.