D’habitude discrète, la maison de quartier des Hauts-du-Musée à Gadji était très animée hier. Elle a accueilli pas moins de 300 jeunes de la commune pour l’Elevation journey. Cet après-midi dédié au hip-hop était organisé par le collectif Siapo qui rassemble des artistes océaniens. Objectif : mieux faire connaître cet art dans le cadre de la Quinzaine du hip-hop. « Les jeunes savent qu’ils ont un héritage culturel souvent lié à la terre. Ils doivent garder cet ancrage, mais ils doivent aussi être prêts à accueillir la culture urbaine. Les deux peuvent cohabiter. Cette nouvelle culture, ils doivent apprendre à la connaître et à la maîtriser », explique Patrice Kaikilekofe, responsable du collectif.
« Un autre univers »
Collégiens et lycéens ont pu découvrir ou redécouvrir cette culture hip-hop en visitant une exposition sur ce thème, réalisée par les membres du collectif. Photos d’artistes, graffs et sculptures en bambous… L’exposition, visible jusqu’au 20 mai, a suscité l’intérêt.
De quoi donner envie à Morgane Burg, élève en première ES au lycée Anova, de s’intéresser davantage au hip-hop. « L’exposition est jolie et originale. Quand on arrive, c’est accueillant », s’enthousiasme la jeune fille. Pour Jazirah Waxeniatr, élève en première L qui fait du graff dans le même établissement, l’exposition ne fait que confirmer son goût pour le hip-hop. En découvrant les photos, « on entre dans un autre univers », fait-elle remarquer.
Les élèves ont aussi pu assister aux démonstrations de danse du groupe Yamak Pacifique, spécialiste du breakdance. De petits groupes de jeunes se sont aussi initiés à la gravure sur bois.
Exposition visible jusqu’au 20 mai, du lundi au samedi, de 13 heures à 18 heures.