
L’information est passée relativement inaperçue, mais elle requiert une certaine vigilance. Un engin explosif historique a été identifié le mois dernier, par 12 mètres de fond, devant l’îlot Brun. La découverte a entraîné la mise en place d’une zone d’interdiction temporaire dans un rayon de 100 mètres du point situé par 22°17.490' sud et 166°25.334' est, comme identique la carte ci-dessous. Soit à une distance de 330 mètres à l’ouest du rivage.
L’arrêté pris par le gouvernement est paru au Journal officiel du 1er mai et stipule que « dans cette zone, le mouillage des navires, engins et embarcations, ainsi que la plongée sous-marine et toutes activités subaquatiques sont interdits ». Pour autant, la nouvelle n’était parvenue, hier, ni à la marina du CNC, ni à la Sodemo, qui exploite port Moselle, port Brunelet, Nouville plaisance et la marina de Boulari.
Intervention fin mai
Au syndicat professionnel des pilotes maritimes NC, qui guide paquebots, minéraliers et porte-conteneurs à travers le lagon, Popy Desgrées du Loû se montre rassurant. « La zone n’est pas sur nos routes de passage. Cela n’a aucune incidence maritime ». De même, la zone d’interdiction temporaire n’interfère pas sur le plan de navigation du Betico 2. « Le bord a dû le prendre en compte, mais nous passons plus au large, à 0,25 mille, soit à 500 mètres du rivage », explique Charlie Sarafian, capitaine d’armement.
La découverte remonte à début avril. Elle a été faite par des plongeurs de la base Chaleix. Mercredi 11 avril, un rapport a été transmis par la direction des affaires maritimes au président du gouvernement Philippe Germain. Il mentionne « un obus présentant potentiellement un danger pour la sécurité des personnes et des activités nautiques ». Lundi 16 avril, le MRCC, le centre de coordination de sauvetage maritime, a publié un avis urgent aux navigateurs. Ce dernier indique qu’il est « interdit à tous les navigateurs de s’approcher à moins de 100 mètres de cette position ». Le lendemain, une plongée de reconnaissance a été menée pour évaluer le risque et définir une stratégie de traitement. La zone d’interdiction temporaire a été actée deux jours plus tard.
À l’issue de l’exercice Croix du Sud, fin mai, le Nedex, l’unité en charge de l’enlèvement et de la destruction des explosifs, devrait intervenir.