
En octobre 2017, alors que les élèves de terminale du Caillou en sont aux dernières révisions pour le bac, le « plan étudiants » est présenté en Métropole. Un timing très tardif pour notre calendrier austral : pourtant, les néobacheliers calédoniens souhaitant poursuivre des études en Métropole devront passer par Parcoursup.
Le but de ce nouveau système, qui remplace APB ? « Mettre en place une nouvelle mécanique davantage fondée sur l’estimation des capacités des jeunes, pour améliorer la réussite dans l’enseignement supérieur, qui est une des plus faibles en Europe : en France, seuls 40 % des étudiants obtiennent une licence en 3 ou 4 ans », souligne le vice-recteur, Jean-Charles Ringard-Flament. Et mettre fin à l’absurde tirage au sort, utilisé en dernier recours par le système APB.
Toujours est-il que l’adaptation fut compliquée : le dossier sur Parcoursup comprend des avis émis par le lycée d’origine. Les bacheliers ont donc dû revenir dans leur établissement pour être aidés dans leur inscription Parcoursup. Et les équipes pédagogiques ont dû rédiger les avis qualitatifs pour les dossiers d’anciens élèves.
Le 25 mai, les premiers retours de Parcoursup tombent : sur les 682 bacheliers 2017 ayant fait des demandes d’admission via Parcoursup, 290 ont reçu au moins une proposition et 360 attendent une proposition. 32 voient l’ensemble de leurs vœux refusés et peuvent donc se tourner vers une commission spéciale, ce que seulement 4 ont fait.
Des retours qui ont suscité une certaine inquiétude chez les principaux intéressés, mais le vice-recteur se veut rassurant : si un jeune est en attente, cela veut dire que son profil correspond à sa demande. Il avance les chiffres qui, le 4 juin, dix jours après les premiers retours, ont déjà beaucoup évolué : 415 jeunes, soit 61 % des candidats calédoniens, ont reçu au moins une proposition. Il affirme que, si inégalité il doit y avoir, les Calédoniens sont plutôt favorisés, puisqu’ils ont déjà décroché leur bac, contrairement aux Métropolitains.
La phase de réponse se tient jusqu’au 5 septembre, un peu tard pour préparer un départ en Métropole pour la rentrée. Aussi Jean-Charles Ringard-Flament s’engage-t-il : « d’ici fin juin, tout le monde aura une réponse ».
Enfin, un dernier problème se posait pour certains Calédoniens : le formulaire en ligne, calibré pour la Métropole, demandait aux boursiers d’Etat de cocher une case. Mais, en Nouvelle-Calédonie, les lycéens boursiers reçoivent une aide de leur province. Les services du vice-rectorat sont donc allés chercher la trentaine de jeunes « oubliés » pour que la mention de leur statut de boursier apparaisse dans leur dossier. Certains cursus sélectifs donnent en effet la priorité aux élèves boursiers.
Les terminales de cette année saisiront l’ensemble de leurs vœux (études en Métropole ou ici) sur un Parcoursup « NC ». Une nouvelle plateforme qui permettra de « disposer de l’entièreté de l’information » sur le même support. Et qui verra cohabiter notre calendrier austral avec celui de Métropole. « On ne va pas subir le calendrier de Parcoursup comme cette fois-ci », résume le vice-recteur. Il sera toujours possible pour les étudiants commençant une année en Calédonie en février, de basculer vers un cursus en Métropole en cours d’année.
Savoir +
Les néobacheliers en attente de réponse ou ayant besoin de renseignements peuvent contacter le CIO (26 61 11) ou le SAIO (26 61 19).
Pris de cours pour les bacheliers 2017, le vice-rectorat met en œuvre des dispositions pour les élèves actuellement en terminale et ceux qui suivront.
Comme prévu dans le Plan étudiants, les classes de première et de terminale ont, dès cette année, deux professeurs principaux et profitent de deux « semaines de l’orientation » (fin avril et fin juillet) dans leur établissement. Les professeurs principaux sont tous obligatoirement formés à Parcoursup « pour créer les conditions de juste information et d’aide aux élèves » souligne Jean-Charles Ringard-Flament. L’équipe basée à Toulouse qui a conçu la plateforme fera le déplacement en Calédonie fin juillet pour que les professeurs principaux et chefs d’établissement soient le mieux formés possible.
La formation des professeurs principaux comprend aussi une information sur « la logique de l’enseignement supérieur et les exigences attendues ».