Souvenez-vous. L'histoire remonte à début avril dernier. Un engin explosif historique avait été découvert par des plongeurs de la base Chaleix, par 12 mètres de fond, devant l’îlot Brun, à 330 mètres à l’ouest du rivage. L'identification de l'engin avait entraîné la mise en place d’une zone d’interdiction temporaire [1] dans un rayon de 100 mètres du point situé de découverte, comme on peut le voir sur la carte ci-dessous :

Un arrêté pris par le gouvernement était paru au Journal officiel du 1er mai. Il précisait que « dans cette zone, le mouillage des navires, engins et embarcations, ainsi que la plongée sous-marine et toutes activités subaquatiques sont interdits ». Toutefois, la présence de l'engin explosif ne présentait « aucune incidence » pour les pilotes maritimes ni de danger pour le Betico 2, qui passe à 500 mètres du rivage de l'îlot Brun (photo). 
Il était alors prévu qu'à l’issue de l’exercice Croix du Sud, fin mai, le Nedex, l’unité en charge de l’enlèvement et de la destruction des explosifs, devrait intervenir sur l'obus.

Suite et fin de l'histoire avec l'arrêté pris par le gouvernement le 24 mai dernier et publié dans le Journal officiel du 7 juin [2], pour la création d’une zone d’exclusion temporaire autour d’un convoi, à savoir « le remorquage, dans les meilleures conditions de sécurité, d’une munition historique depuis la zone de l’îlot Brun (22° 17.490’ S - 166° 25.334’ E) jusqu’au point de dépose de munition qui figure sur les cartes Shom au point 22° 22.000’ S - 166°12.000’ E, à l’orée de la passe de Dumbéa. »

Un démineur de la Navy australienne mobilisé
L'opération a été effectuée le 24 mai dernier, au matin, en marge de l'exercice Croix du Sud, avec la participation de plus de 1 900 militaires de 11 pays [3] (France, Australie, États-Unis, Fidji, Nouvelle-Zélande…)
Le convoi était constitué par l’embarcation du HMAS Gascoyne et de sa remorque, avec une zone d’exclusion de 500 mètres autour des deux bâtiments. Le démineur de la Royal Australian Navy a suivi le trajet, ci-dessous, avec un départ entre 8h30 et 9h30, en évoluant à une vitesse de 4 nœuds.

Si vous voulez savoir où se situe très exactement le point de dépose de l'obus, rendez-vous sur ce site internet [4] et saisissez les coordonnées dans la zone « DMS (degrés, minutes, secondes)». Et lorsque le pointeur s'affiche sur la carte, cliquez sur « Obtenir l'altitude » pour connaître… la profondeur à laquelle se trouve désormais l'engin explosif.