
Alors que la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, a indiqué début juin, en présentant la réforme de l’audiovisuel public, qu’il faudrait « déterminer si l’avenir est au maintien de France Ô sur le canal hertzien ou au contraire au renforcement des offres numériques des Outre-Mer Première », Babette de Rozières, par ailleurs conseillère régionale LR d’Ile-de-France, se dit « totalement opposée à (la) disparition » de la chaîne.
Pour elle, « France Ô, c’est historiquement la chaîne du lien entre la Métropole et les outre-mer, qui permet aux ultramarins de faire valoir leurs cultures et la diversité de leurs sociétés au niveau national » et « en retour à France Télévisions de garantir son ouverture sur le monde ».
« Supprimer France Ô, ce serait un symbole d’une incroyable violence. Ce serait comme supprimer les Outre-mer de la communauté française », estime Mme de Rozières.
Audience
Mais « si la question de la disparition de France Ô se pose, c’est parce qu’on a voulu changer l’ADN de cette chaîne, estime-t-elle. On a cassé sa vocation d’ouverture aux autres […], en tombant dans les pièges successifs du ghetto… ghetto de la diversité puis ghetto de l’entre-soi ultramarin. »
Mais « une chaîne de ghetto ne peut naturellement pas s’ouvrir aux autres et générer l’audience suffisante pour justifier de son existence. »
« On nous dit que France Ô capitalise moins de 1 % de part d’audience […] mais ne marche-t-elle plus parce qu’elle est d’outre-mer ou plus simplement et plus honteusement parce qu’elle n’intéresse pas les dirigeants actuels de France Télévisions qui confient les clés à des gens dont on ne veut plus sur d’autres chaînes et qui ne connaissent pas l’outre-mer… », demande-t-elle.
AFP