n Le syndrome des tenants du titre
Au-delà de toute superstition, Joachim Löw l’avait dit plusieurs fois avant le tournoi : « Conserver un titre est ce qu’il y a de plus difficile ». Qu’ils le veuillent ou non, les Allemands ont entendu et lu depuis des mois qu’ils étaient imbattables. Ils ont fini par le croire. Comme la France en 2002, l’Italie en 2010 et l’Espagne en 2014, l’Allemagne a été victime de ce mal qui ronge les champions qui doivent défendre leur couronne.
n Les choix du coach
La défaite consommée, on reparlera à coup sûr de certains choix de Joachim Löw. D’aucuns lui avaient reproché de ne pas avoir emmené en Russie le jeune feu-follet de Manchester City Leroy Sané. La fidélité de Löw à ses joueurs d’expérience a été qualifiée « d’entêtement » par certains consultants. Mesut Özil, titularisé pour le match de la dernière chance, mais aussi Khedira et Müller sont totalement passés à côté de leur Mondial. De l’avis de tous les experts, cette élimination marque la fin d’une génération dorée, qui était encore représentée en Russie par Neuer, Hummels, Boateng, Kroos, Özil et Müller.
n Une équipe déséquilibrée
Les carences défensives ont provoqué la défaite initiale contre le Mexique. Quand l’Allemagne a dominé, elle s’est exposée à des contres qu’elle n’a pas su endiguer. Les matches de préparation l’avaient montré, les défenseurs centraux se retrouvent régulièrement en un contre un.
Devant, le manque de réalisme a été fatal. L’Allemagne avait cru un peu vite que Timo Werner, 22 ans, brillant avec Leipzig, allait devenir le « Bomber » de la prochaine décennie mais il est resté muet en Russie.