Quatre détenus ont été tués par balles et deux blessés lors d’une évasion collective d’une prison de Papouasie-Nouvelle-Guinée, a indiqué lundi la presse locale, qui signale que neuf prisonniers sont toujours en cavale. L’évasion à la prison de Buimo, située à Lae, la deuxième plus grande ville du pays, est survenue lorsqu’un couteau a été introduit en contrebande dans l’établissement pendant les heures de visite samedi, selon le Post Courier. En mai 2015, 17 prisonniers avaient été abattus par la police lors d’une évasion collective de cette même prison. Cinquante-sept prisonniers s’étaient alors volatilisés. Dans le dernier incident, un gardien a été poignardé et les détenus en ont profité pour franchir la barrière. Le chef de la police de Lae Anthony Wagambie Jr a raconté au journal que les enquêteurs avaient reçu un tuyau sur une possible évasion et étaient en train de déployer deux voitures de patrouille quand l’alarme a retenti.
Bain de sang
« Les prisonniers en fuite se sont retrouvés face aux voitures de patrouille et ont commencé à jeter des pierres, des bâtons. Ils étaient armés d’objets coupants », a-t-il déclaré.
« La police a ouvert le feu sur eux, en tuant deux sur le coup, un troisième s’est effondré non loin à cause de la perte de sang et un quatrième a été tué pas trop loin de l’établissement. »
On ignorait dans l’immédiat les raisons pour lesquelles les détenus se trouvaient en prison. L’année dernière, la plupart de ceux qui s’étaient évadés purgeaient des peines pour vol à main armée, vol de voitures et cambriolages.
L’insécurité et la criminalité sont endémiques en Papouasie-Nouvelle-Guinée et minent, selon la Banque mondiale, le développement économique de ce pays du Pacifique où « de nombreux habitants vivent selon des modes de vie traditionnels dans des lieux reculés ».
Les prisons de Papouasie, qui doit accueillir cette année une réunion du Forum des pays de l’Asie-Pacifique (Apec) sont souvent surpeuplées et les conditions sanitaires y sont mauvaises.