
Reçu ce matin par le président du gouvernement et le membre en charge des affaires coutumières, une délégation du Sénat s'est dite « excédée » par l'attitude de l'exécutif à son encontre. En cause les suites de « l'affaire » Jean-Luc Mahé, secrétaire général du Sénat dont la demande d'éviction par les sénateurs, d'abord refusée par le gouvernement, a été appuyée par une décision de justice, mi-juillet. « On est obligé de saisir la justice pour faire respecter la deuxième institution du pays, et même quand elle tranche entièrement en notre faveur, le gouvernement ne s'exécute pas », s'agace un sénateur. Du côté de l'exécutif, on souligne que les troubles qui empoisonnent depuis plus de deux ans la vie du Sénat sont surtout dus à des mésententes entre et au sein des aires coutumières. Une réunion doit avoir lieu vendredi pour évoquer des pistes de sortie de ce conflit.