SANTÉ. Ensemble pour la planète a tenu à réagir alinéa par alinéa au communiqué publié mardi par Newrest. L’entreprise y résumait les conclusions de l’expert indépendant qu’elle a elle-même nommé, en attendant le rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire commandé par les autorités. « Rien, dans les éléments qui sont communiqués par l’industriel ne permet de le disculper » dans l’affaire des cantines, résume sa présidente, Martine Cornaille. À Newrest, qui rappelle qu’aucune trace de bactéries pathogènes n’a été trouvée dans les analyses de plats, l’association répond que la « contamination en milieu solide est quasiment toujours hétérogène ». Par conséquent, la proportion « infime » de préparation testée, ces analyses « ne permettent donc pas de conclure à une absence de contamination », de même qu’une « faute d’hygiène en cuisine centrale n’impacte jamais l’ensemble des cantines servies ».
Omerta sur les données
Considérant la piste de la contamination intentionnelle comme un « piège » pour « détourner l’attention », EPLP note que Newrest « avoue que ses plateaux sont sales ». Quant à la propreté des locaux, « décidément, y a du boulot ! », ironise l’association au vu du plan d’action mis en place par l’entreprise, « qui ne comprend apparemment toujours pas de désinfection totale », comme le note sa présidente. Mais surtout, EPLP dénonce le « défaut de transparence généralisé » autour du dossier. « Il y a une réelle omerta sur les résultats bruts d’analyse, relève Martine Cornaille. Nous demandons encore une fois à l’industriel, aux mairies, au gouvernement, via le Sivap, la communication de toutes les données pour permettre à la population de se faire une opinion. »