QuelCosmetic. C’est le nom de l’application gratuite développée au niveau national par l’UFC - Que Choisir, et dont une nouvelle version est désormais disponible au téléchargement. Le principe est simple : en magasin, armés de leur smartphone, les consommateurs peuvent scanner un produit et s’informer sur les substances jugées « indésirables » qu’il contient. Rouges à lèvres, parfums, crèmes de jour, gel pour bébé ou autres mousses à raser... l’application recherche dans sa base de données et évalue le risque présenté par le produit en fonction de sa composition (présence d’hydrocarbures, de perturbateurs endocriniens*, d’allergènes…) et en fonction du type de consommateur (adultes, enfants, femmes enceintes, bébés…). Et si QuelCosmetic ne connaît pas la référence, il invite l’utilisateur à l’enrichir, à l’aide d’une photo du flacon et de sa liste d’ingrédient. « Un bel exemple d’interactivité avec les consommateurs », se félicite l’UFC qui peut revendiquer un vrai succès. En six mois QuelCosmetic a été téléchargé plus de 800 000 fois et sa base de données est passé de 5 000 à 120 000 produits cosmétiques.
Cocktails à risque
Un succès qui s’explique aussi par les résultats étonnants présentés par l’application. Ainsi l’association de défense des consommateurs juge que 40 000 produits, soit un tiers des cosmétiques qu’elle a listés, sont « à écarter ». Pour éviter les allergènes - 83 substances et 25 parfums ont été ajoutés à la nouvelle version -, c’est même les deux tiers des cosmétiques en vente qui doivent être évités, avec une palme pour les rouges à lèvres (82 % de produits à risque) et les colorations capillaires (80 %). Pire, l’association pointe « d’inquiétants cocktails de substances indésirables », aboutissant à un « cumul des risques pour les consommateurs », dans certains baumes à lèvres, colorations capillaires ou déodorants.
Pas de problème sans solution : QuelCosmetic présente aussi, pour chaque catégorie de produits des références jugées « sans risque ». Pas de jugement sur l’efficacité ou de « guerre » à une marque en particulier : il s’agit d’encourager les consommateurs à « peser sur l’offre en incitant par leurs actes d’achat les fabricants à améliorer la composition de leurs produits », note l’association.
* Qui dérègle le système hormonal.
Savoir +
L’application est isponible sur l’App Store et Google Play.
La nouvelle version de l’application est bien sûr disponible en Nouvelle-Calédonie. Mais ses utilisateurs auront souvent la surprise de ne pas trouver la référence de certains produits dans la base de données. « Certains produits ne sont pas encore référencés car fabriqués localement ou importés d’Australie ou de Nouvelle-Zélande, note l’antenne locale de l’UFC-Que Choisir. Nous encouragons donc les Calédoniens à participer et à envoyer les informations nécessaires via l’application ». Une procédure simple qui peut être effectuée hors connexion.