FAITS DIVERS. Il a fallu une garde à vue, quelques heures d’audition et une expertise incendie pour retrouver sa trace. Une mineure de 17 ans a été envoyée en détention provisoire au Camp-Est, hier, après sa mise en examen du chef de destruction de biens par incendie par le juge des enfants. Très défavorablement connue de la police, l’adolescente est suspectée d’avoir mis le feu au magasin Animal Passion situé avenue Foch, en centre-ville de Nouméa. Dans la soirée de dimanche, vers minuit, un incendie a détruit la maison coloniale en bois, vide de toute activité commerciale depuis quelques mois.
À l’ouverture de l’enquête policière, l’incendiaire présumée n’était pas sur la liste des suspects principaux. En effet, un jeune homme, arrêté place des Cocotiers, avait avoué avoir mis le feu à la bâtisse avant de se rétracter. Les enquêteurs sont alors repartis de zéro. C’est en auditionnant un ami du premier suspect et en déroulant le fil de sa soirée que le nom de la mineure a été évoqué. Interpellée, puis placée en garde à vue, l’intéressée avouait rapidement être à l’origine du sinistre. Elle a d’abord expliqué qu’elle voulait « faire des coups » avec des copains le soir de la consultation. Quant à l’incendie, elle a déclaré qu’ayant besoin de lumière pour se déplacer dans le local sombre d’Animal Passion, elle a brûlé une feuille de papier avant de la jeter par terre sans penser aux conséquences de son geste. L’incendie a alors pris instantanément, mobilisant vingt-deux pompiers de Nouméa et quatre de Païta. « Elle a reconnu sa responsabilité dans les faits mais évoque un geste involontaire », conclut Alexis Bouroz, le procureur de la République. Le procès de la mineure est prévu pour le 16 novembre.