FAITS DIVERS. La démolition de deux immeubles mitoyens de ceux qui se sont effondrés lundi à Marseille, faisant au moins 6 morts, était en cours hier matin, une opération qui a entraîné la suspension des recherches pour trouver deux autres victimes potentiellement ensevelies.
Sur le plan politique, la journée devait aussi être marquée par la conférence de presse du maire LR de la ville Jean-Claude Gaudin, vertement critiqué depuis la catastrophe.
A 11 heures, il avait prévu s’exprimer à la mairie, à la fois pour un « point de situation complet », mais aussi pour « évoquer la politique menée par la ville de Marseille en matière de logement et détailler l’ensemble des mesures prises par la municipalité avec l’ensemble de ses partenaires, pour éradiquer l’habitat indigne ». Mercredi soir, une centaine de militants associatifs ont scandé « Gaudin, Fructus, assassins » - visant le maire et son adjointe au logement, Arlette Fructus - en haut de la rue d’Aubagne.
A quelques mètres, l’appel à participer à une réunion publique « des habitants et associations de Noailles » pour exiger « un toit digne pour toutes et tous » a aussi fait salle comble.
Plus généralement depuis lundi, de nombreux habitants de ce quartier au centre de Marseille - et des opposants politiques - critiquent l’action de la municipalité, qui a de son côté mis en avant les fortes pluies des derniers jours pour expliquer le drame, et aussi rappelé « l’énorme travail » réalisé pour l’éradication de l’habitat indigne.