Décrochage, faibles effectifs, manque de motivation ou d'attractivité, les raisons évoquées pour expliquer les résultats 2018 de l'enseignement agricole ne manquent pas. 68 % de réussite en CAP et BEP, 75 pour les bacs pros, 72 en Bac techno et seulement 40 % en BTS. Les chiffres sont tous inférieurs aux résultats métropolitains. Toutefois, il n'y a pas lieu de s'alarmer, estime Jean-Luc Bernard-Colombat, directeur de la direction de l'agriculture, de la forêt et de l'environnement, ne s'alarme pas pour autant de ce bilan : 160 diplômes ont été délivrés cette année. Clémentine Guénot, de NRJ Nouméa, l'a interrogé.
Par ailleurs, le directeur de la DAFE souligne que les filières agricoles continuent d'attirer les jeunes. Des nouvelles classes s'ouvrent sur le territoire. Certaines options sont trois fois plus demandées qu'elles n'offrent de places. De plus, les politiques mises en œuvre par le gouvernement, notamment en matière d'autosuffisance alimentaire, devraient booster l'ensemble du secteur.
D'après Jean-Luc Bernard-Colombat, l'essentiel demeure l'obtention un diplôme qui permette aux jeunes de se lancer plus facilement dans le monde du travail. Pour cela, la DAFE propose un outil d'accompagnement pour la poursuite d'études en métropole.
Ce dispositif coûte quelque 7 millions de francs au gouvernement. Une vingtaine de jeunes en bénéficient. Là aussi, le décrochage était fort au lancement du projet. Aujourd'hui, le taux de réussite des élèves est d'environ 70 %.