BOURAIL. Un membre du comité de gestion de la zone côtière Ouest (ZCO) est tombé sur des cadavres de puffins. La ZCO dénonce fortement ce massacre d’autant plus que cet oiseau est une espèce protégée.
Joséphine* est outrée. En effet, dimanche dernier, en se promenant à Poé, elle est tombée sur des cadavres de puffins, un oiseau appelé également pétrel. « Quand je suis passée, à 10 heures, il n’y avait rien et, au retour, à midi, j’ai trouvé les six puffins morts. Je ne pouvais pas laisser passer cela. C’est pourquoi je le dénonce », lance-t-elle en colère. Et d’ajouter : « Malheureusement, dans la zone de Poé, ces oiseaux sont souvent victimes de la bêtise humaine. Le secteur, au fil du temps, s’est peuplé, sans parler des campings sauvages, donc ces oiseaux ont été spoliés de leur habitat naturel ». « Avant ils étaient devant le creek salé. Avec l’urbanisation ils se sont retirés à l’arrière. Ces puffins sont nés dans cette zone, c’est pour cela qu’ils y reviennent. Ils ne vont plus sur le littoral puisqu’il est maintenant habité », explique-t-elle. Plusieurs menaces pèsent déjà sur ces oiseaux marins. Les principales sont les rats, les chiens errants, la destruction de leur nid, ils sont aussi désorientés par les lumières mais, insiste Joséphine, l’homme est aussi pour beaucoup dans leur disparition. « Les puffins partent se nourrir et reviennent à leur nid. C’est à ce moment-là qu’ils sont abattus, les gens n’aiment pas le bruit que font ces oiseaux. Ils pleurent comme un bébé. Donc ils gênent », se désole-t-elle. Et de conclure : « Les oiseaux et les hommes doivent pouvoir cohabiter. Cela se fait dans d’autres pays, pourquoi pas chez nous ». La ZCO fait donc appel au civisme des gens. Si des personnes remarquent des choses qui leur semblent anormales qu’elles n’hésitent pas à appeler le comité.
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