A partir du 12 mars, le Chapitô devrait avoir un nouveau Monsieur Loyal. Le Calédonien Rémi Vachet recrute en ce moment son successeur, pour se consacrer à d’autres projets artistiques - toujours en Nouvelle-Calédonie - mais aussi par souci éthique considérant qu’il est bon pour une association de se « renouveler », tous les trois ou quatre ans. Ce nouveau directeur artistique devra être « un passionné », évidemment… Circassien au cœur, mais surtout connaisseur du pays car pour Rémi « le Chapitô n’est pas qu’une salle de spectacles, mais surtout un véhicule de la rencontre culturelle ». Après avoir « beaucoup appris et beaucoup grandi » au sein de cette structure, avec laquelle il souhaite continuer à travailler, Rémi Vachet concède que c’est une véritable expérience humaine par son volet d’itinérance, au contact de « tout le pays » et d’établissements partenaires divers dans une « entente artistique harmonieuse ». Une expérience « très valorisante professionnellement, dans la durée, dans les missions, mais qui demande beaucoup de concessions ».
Le prochain directeur artistique devrait vivre plus encore cette notion de mission socioculturelle chère aux fondateurs du Chapitô, avec son grand projet 2019 : à compter du mois de mai, une tournée s’élancera à travers une dizaine de communes, avec la particularité d’embarquer dans sa roulotte une dizaine de jeunes en difficulté. Ce projet, imaginé sous l’égide de la DPJEJ (Direction de la protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse) et avec le concours de la troupe Pacifique et Compagnie, entend apporter sa pierre à l’éducation culturelle dans le pays, au-delà de la simple diffusion de spectacles. « Le Chapitô a vocation à proposer, avant tout, des temps d’échange humain », rappelle l’actuel directeur. A terme, ce nouveau projet a l’ambition de constituer une « plateforme d’échange entre les jeunes en difficulté qui participeront au projet, et ceux des communes traversées ». Le directeur artistique qui succédera à Rémi Vachet trouvera, en outre, une situation « bien plus à l’équilibre que par le passé », lorsque les budgets culturels ont été contraints par la crise économique, grâce à de nouveaux partenariats et des mesures d’économies qui ont rendu une stabilité au Chapitô… De quoi placer la mission du prochain directeur sous les meilleurs auspices !