Si dans un premier temps, la Nouvelle-Calédonie n’était pas conviée au grand débat national voulu par Emmanuel Macron, certains des contenus de cette consultation intéressent très directement les Calédoniens. Lors d’une rencontre organisée jeudi soir par la mairie au centre socioculturel, Corine Voisin, la maire, a proposé des thèmes concernant le vote obligatoire, la reconnaissance du vote blanc, l'instillation d'une dose de proportionnelle aux élections législatives, le nombre de parlementaires, la démocratie participative et le référendum d'initiative citoyenne et populaire.
Sur chacun des thèmes choisis, les propositions émises étaient argumentées par le public et chacun a pu exprimer son opinion, sous l’œil avisé d'un animateur modérateur.
La discussion a été plutôt favorable au vote obligatoire avec la notion reconnue de droit, mais aussi de devoir. Le vote blanc est ressentie comme un vote contestataire. Il pourrait être pris en compte avec une nouvelle élection si son pourcentage est élevé. L'instillation d'une dose de proportionnelle aux élections a provoqué des réactions mitigées. « Il faut préserver une majorité », juge un participant.
Pour la Calédonie, qui est particulièrement concernée par le nombre de parlementaires (deux députés et deux sénateurs), plusieurs propositions ont été retenues. La mauvaise image qui colle aujourd'hui aux élus et une certaine déconnexion d’avec le peuple ont été relevées. Malgré cela, leur travail a été reconnu et il a été proposé de limiter les mandats à deux par exemple et il a été question de limite d'âge.
Tous semblaient satisfaits d'avoir participé à cette rencontre et d'avoir pu apporter une petite pierre à l'édifice du grand débat. La prochaine étape aura lieu à Bourail cette semaine.