Trois des quatre parlementaires calédoniens ont eu un entretien hier mardi à Paris avec le Premier ministre Edouard Philippe.
De quoi ont-ils parlé ? Des prochains référendums et de la situation de la SLN, pour qui les pouvoirs publics viennent à sa rescousse lorsqu'elle est en situation difficile [1].
Les trois parlementaires Calédonie ensemble se sont placés du point de vue des salariés et sous-traitant qui ont « consenti des efforts nécessaires » pour effectuer des gains de productivité (réduction des effectifs, diminution des dépenses de sous-traitance et nouvelle organisation sur mine).
Ils ont également rappelé que la Nouvelle-Calédonie avait « pris sa part » en autorisant la SLN à exporter quatre fois plus de minerai et en initiant un projet de centrale qu'Eramet « avait été incapable de concrétiser lors de la précédente décennie ».
Avant que ces mesures ne se traduisent concrètement et dans l'optique où il faudrait remettre au port, Eramet doit à présent « assumer sa responsabilité d'actionnaire », rappellent les trois parlementaires, qui n’oublient pas de rappeler : « l’Etat a consenti un emprunt à Eramet de 200 millions d’euros en 2015. Mais la SLN pour sa part avait distribué 850 millions d’euros de dividendes en 2012-2013, qui seraient bien utiles aujourd’hui pour passer un cap difficile ».
Par ailleurs, Philippe Gomès, Philippe Dunoyer et Gérard Poadja indiquent dans leur communiqué qu'ils ont rappelé à Edouard Philippe que les prochains référendums « accélérés ou pas, ne feront qu’aggraver les tensions au sein de la société calédonienne, et dégrader la situation économique » et préfèrent miser sur « un choc de confiance, qui ne peut résulter que d’un accord entre Calédoniens, par consensus, sur un avenir institutionnel partagé ».