JUSTICE. Il avait brandi son « sens de l’État », contesté mordicus les accusations de « harcèlements » et dénoncé les « bobards et les coups bas ». Hier, le tribunal correctionnel a rendu son délibéré et relaxé « au bénéfice du doute » un ancien haut fonctionnaire du haut-commissariat.
Cet ancien responsable du secrétariat général pour l’administration de la police (SGAP), âgé de 61 ans, était accusé d’avoir « humilié » et « rabaissé » certaines collaboratrices en 2015 et 2016. « Ce dossier est uniquement fondé sur le dire des uns et des autres qui ont été déçus de ne pas avoir telle ou telle affectation », avait plaidé Me Debruyne, à la défense.
Conséquence de la relaxe, le tribunal a « débouté de leurs demandes les parties civiles ». Celles-ci avaient décrit les « situations d’angoisse et de peur permanentes », les « pressions subies », « la mise au placard de certaines salariées » et l’« ambiance malsaine ». Décrit comme le « roi Soleil », le patron du SGAP aimait « diviser pour mieux régner », selon les avocates des plaignantes, Mes Cauchois et Klein. Aujourd’hui à la préfecture de la Creuse, en Métropole, l’ancien cadre du haussariat n’était pas présent au palais de justice à l’énoncé du délibéré.