
JUSTICE. Comme à son procès, en juillet dernier, il n’a pas daigné se présenter devant la justice. Les associations de défense des animaux, elles, avaient bien fait le déplacement. Hier, le juge unique du tribunal correctionnel de Nouméa a rendu son délibéré et annoncé la condamnation à six mois de prison ferme du jeune homme accusé d’avoir maltraité Laly, une chienne, le 27 mars dernier à Nouméa.
Selon plusieurs témoins, le prévenu s’était acharné sur ce chiot d’à peine six mois. Grièvement blessé (colonne vertébrale et fémur brisés), l’animal avait été euthanasié. Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur qui s’était dit « confondu devant autant de méchanceté et de bêtise » et avait qualifié le prévenu d’« imbécile ». Les associations pour la défense et la protection des animaux avaient fait de ce dossier une affaire emblématique de la cause animale.
Le cas de ce chien avait suscité une mobilisation inédite devant le palais de justice de Nouméa.
La Spanc (société protectrice des animaux) s’était constituée partie civile et a obtenu 75 000 francs de préjudice moral. SOS Animaux a obtenu un franc symbolique. La constitution d’Animal Action a, en revanche, été rejetée au motif que l’association avait été créée il y a moins de cinq ans.