Depuis ce matin, 5 heures, les ateliers municipaux de la ville de Nouméa sont bloqués.
Quatre syndicats : la Fédération des fonctionnaires, la Confédération nationale des travailleurs du Pacifique CNTP, L’Union syndicale des travailleurs kanaks exploités USTKE et L'Union des syndicats des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie SOENC, se sont rassemblés pour demander une réévaluation des conventions collectives.
En effet, le représentant de la fédération des fonctionnaires résume : « Lors des commissions de reclassement, qui permettent aux agents non titulaires d'augmenter de grade, on ne discute pas de chaque cas individuellement, on nous présente simplement un tableau avec les agents reclassés et ceux qui ne le sont pas, sans explication. Nous souhaitons que le reclassement soit fait au fil de l'eau, comme pour les fonctionnaires ».
Les agents de la mairie de Nouméa présents sur le site ont l'impression « de tourner en rond », dénoncent « un mauvais sens des priorités de la mairie » avec un « gaspillage d'argent alors qu'on leur parle de coupe budgétaire ». Un agent confie un certain « ras le bol » : « On nous demande de faire des efforts depuis quelques années mais en échange on demande un petit quelque chose, une revalorisation salariale de certains agents qui n'ont pas vu augmenter leur salaire depuis parfois plus de dix ans, et on nous dit non ».
Les syndicats ont demandé à rencontrer le secrétaire général de la ville ainsi qu'un membre de l'exécutif. Les négociations ont commencé à 9 heures 30.
Aucun arrangement n'a été trouvé lors de la rencontre entre les syndicats et le secrétaire général Romain Paireau. Ce dernier considère avoir "déjà fait beaucoup de concessions".
Certains agents pourraient continuer le mouvement la semaine prochaine.