Poursuivie devant la justice pour « communication non autorisée avec un détenu » le 30 mai 2018, une gardienne de prison a été relaxée en appel. La cour a confirmé le jugement de première instance pour lequel le parquet avait réclamé un nouveau procès. Il était reproché à cette femme d’être restée avec un détenu dans un bureau, isolé, et sans en avertir sa hiérarchie, pendant dix-huit minutes. Or, ce prisonnier, cerveau présumé d’un trafic d’alcool d’ampleur, connaissait la fonctionnaire puisque son mari était livreur pour le suspect. Ce dernier avait été placé en garde à vue le matin même de cette rencontre. En première instance comme en appel, le ministère public avait estimé que des informations sensibles avaient pu être échangées. Suspendue de ses fonctions, la surveillante a toujours nié ces accusations, affirmant qu’elle avait « discuté de la détention et vers quels chefs il devait se tourner en cas de problème ». La relaxe avait été plaidée par Me Jean-Jacques Deswarte, s’appuyant sur une erreur du parquet dans le texte du code pénal visé pour fonder les poursuites.