Voilà un an que la province Sud et la ville de Nouméa ont lancé leur campagne de « prélèvement » des requins-bouledogues. Cette décision, qui divise la population, faisait suite à l’attaque du petit Anthony, en mai [1], dans la marina Port-du-Sud.
Depuis, 45 squales ont été abattus dans la Grande rade. La mesure, qui court jusqu’à la fin de l’année, s’inscrit dans un plus vaste programme : le « plan requin ». Quel bilan en tirer ? Et quelles perspectives se dessinent ?
« D’après les remontées du terrain, il y a toujours une population importante dans la Grande rade. Les signalements sont réguliers et il n’y a aucun mal à prélever des requins-bouledogues pendant les opérations, annonce, entre autres, Sonia Backès, la présidente de la province Sud, qui concède que le sujet est épidermique. Dans l’imaginaire collectif, il y a une méconnaissance. Le requin est certes une espèce protégée, mais en Nouvelle-Calédonie, il n’est pas en danger, et en particulier les requins-bouledogues qui se surdéveloppent. »
De son côté, la mairie, au titre de son pouvoir de police dans la bande littorale des 300 mètres, s'occupe également des questions sécuritaires. Elle a notamment développé un nouveau procédé d'alerte et d'évacuation des plages. La ville s'intéresse par ailleurs de près aux dispositifs de protection comme les filets anti-requins ou encore les drones autonomes.
Opoosées aux abattages, les associations environnementales déplorent quant à elles une « rupture du dialogue » avec les institutions. Et n'excluent pas de « monter au créneau » prochainement.
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