Réaffirmant l’intérêt de l’Etat pour la question calédonienne et les obligations de neutralité dans la campagne et dans l’organisation des scrutins référendaires que les accords de Matignon et de Nouméa l’obligent à observer, le Premier ministre, Jean Castex, prenant acte des résultats de la seconde consultation qui ont fait le choix du maintien dans la République mais se resserrent, a affirmé que l’Etat « va reprendre l’initiative, qui passera comme toujours par le respect de tous et de chacun et par le dialogue. »
Rappelant la présence longue du ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu en Nouvelle-Calédonie pour « reprendre le fil du dialogue » et « examiner les voies du développement de la Nouvelle-Calédonie », le Premier ministre a assuré que Matignon reprendra la main dès son retour, pour organiser les discussions sur l’avenir du territoire. « Nous le ferons sans tabou, en exposant bien les conséquences réelles du maintien dans la République comme de l’indépendance et les conditions concrètes du maintien dans la République qu’évidemment nous souhaitons », a-t-il précisé.
Le sénateur Philippe Bas à l’origine de cette question au Premier ministre, a réaffirmé son souhait que soient réunis les Calédoniens à Paris afin de dresser pour eux « des perspectives » : « je ne suis pas convaincu que vous soyez actuellement porteur d’une vision d’avenir pour la Nouvelle-Calédonie qui dépasserait les échéances d’un éventuel troisième référendum » lui a répondu Philippe Bas, citant le sénateur calédonien Pierre Frogier pour insister sur la nécessité que l’Etat « dessine un avenir » et ne reste pas « spectateur ».