« C’est une victoire ». Même si le Non à l’indépendance l’a emporté au deuxième référendum le 4 octobre, Victor Tutugoro a vu, ce samedi matin à Bourail, une belle réussite dans la progression du Oui : de 43,33 % à la consultation de 2018 à 46,74 % au scrutin de 2020, soit 11 334 voix supplémentaires. Et ce, grâce à « un travail formidable » mais aussi « grâce à ceux qui ne sont pas « FLNKS » ou qui ne votent pas pour le Oui à l’indépendance de manière traditionnelle » a insisté le président de l’UPM, parti actuellement à l’animation du Front, en ouverture de la convention, le porte-parole de la coalition indépendantiste, Daniel Goa, n’ayant pu se rendre à Bourail et prononcer son discours. Le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) vient de produire une toute autre analyse sur l’électorat favorable à l’indépendance (Lire notre édition de ce jour).
« On est fin contents du résultat. Enfin ! On voit le bout du tunnel ! » a ajouté Victor Tutugoro au micro de la salle omnisports. « Le nationalisme kanak est toujours présent, et plus fort que jamais ». D’ailleurs, « après les discours francs et durs, tout le monde crie aujourd’hui au dialogue, ceux-là même qui ont quitté la table des négociations il y a deux ans ». Le signataire de l’accord de Nouméa fait référence au clash au sein du G10, les Républicains calédoniens et le Rassemblement-Les-Républicains ayant claqué la porte.
Le FLNKS se penche ce samedi sur au moins trois points : la stratégie autour du projet du Front en vue du possible troisième référendum, les négociations avec l’Etat, mais aussi l’hypothèse du renversement de l’exécutif calédonien. « Le gouvernement va-t-il dans le sens des réformes fiscales, sociales, que l’on attend ? » s’est interrogé Victor Tutugoro. La question sera abordée mais probablement pas tranchée ce jour.
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