Dans la motion générale présentée ce samedi soir à l’issue de la convention tenue à Bourail, le FLNKS « engage ses groupes institutionnels à déclencher le troisième référendum à partir d’avril 2021 ». La coalition indépendantiste, dopée par son score de 46,74 % en faveur du Oui au scrutin du 4 octobre, avait annoncé ces derniers jours vouloir aller à l’ultime consultation sur l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté. La première étape de la démarche a été ce jour actée. Ce référendum peut être organisé à la demande d’un tiers des élus du Congrès, requête qui peut être formulée qu’à partir du 4 avril 2021. Les indépendantistes possèdent largement l’effectif dans l’hémicycle pour déclencher un tel scrutin.
Comme pressenti, le FLNKS a en outre, ce samedi, abordé l’hypothèse d’un renversement de l’exécutif calédonien, parce que le Front « n’a plus confiance en ce gouvernement » note Victor Tutugoro, président de l’UPM, parti actuellement à l’animation de la coalition. Toutefois, faire chuter l’équipe de Thierry Santa demeure pour l’heure une option, « un certain nombre de décisions doivent être encore prises par l’Union calédonienne en comité directeur et par le Palika en assemblée générale ». Selon Victor Tutugoro, « nous allons prendre les choses une par une, nous allons être pragmatiques. Nous allons rencontrer le ministre des Outre-Mer », Sébastien Lecornu, en visite à Nouméa. « Nous allons peut-être attendre un moment propice pour faire tomber le gouvernement ». Cette opération radicale doit, quoi qu’il en soit, « s’inscrire dans une stratégie qui nous mène au prochain référendum », telle a été la volonté émise ce jour.
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