« Nous sommes au terme d'une première période au cours de laquelle on a joué au chat et à la souris » observe Raphaël Mapou, porte-parole. « On est assez fâchés, en colère, parce qu'on a le sentiment que l'on nous a « baladés »». Au lendemain d'une nouvelle mobilisation aux abords du complexe hydrométallurgique de Goro, et quelques heures avant une intervention du PDG de Vale NC, Antonin Beurrier, devant les médias, l'Instance coutumière autochtone de négociation (Ican) et le collectif « Usine du Sud = usine pays » ont pris la parole en matinée. Selon le communiqué lu au Sénat coutumier, les deux organisations « annoncent publiquement leur décision de saisir solennellement le président de la République sur la dangerosité de la situation sur le plan de l'ordre public consécutive au non-respect par la multinationale du cadre légal défini et à la gestion très intéressée du PDG de Vale NC ». En outre, comme évoqué durant la marche mercredi en baie de Prony, « en cas d'annonce du choix par Vale Toronto du projet Beurrier-Trafigura, le blocus de la mine de Goro et de l'usine du Sud sera engagé suivant des modalités qui sont en cours d'élaboration, avec le soutien de l'ensemble des forces vives ».
L’Ican et le collectif militent en faveur de la proposition Sofinor-Korea Zinc, formule invitant à revenir à la production d’oxyde de nickel et de cobalt. Une revendication première est portée depuis des jours : obtenir la venue des experts industriels de Korea Zinc sur site et l’ouverture de véritables négociations sur la proposition « pays » présentée par la Sofinor et la compagnie coréenne.
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