À l’appel des loyalistes, des milliers de personnes ont défilé [1], samedi matin, drapeau bleu blanc rouge et banderoles en main, dans le centre-ville de Nouméa pour protester contre les récents blocages en série.
Les manifestants, qui sont partis du parking du marché de la Moselle pour se rendre devant le haussariat et retourner au point de départ, ont crié leur ras-le-bol des violences et soutenus les employés de l’usine du Sud.
Selon les forces de l’ordre, 23 000 personnes ont participé à cette marche, plus de 30 000, d’après les organisateurs.
« Non au pillage », « non au saccage », « on est chez nous », « soutien au Mont-Dore », « aujourd’hui, on en a marre ». « Stop à l’anarchie et aux terroristes », scandent les organisateurs.
De nombreuses personnalités sont venues grossir les rangs. Comme Sonia Backès, présidente de la province Sud, Thierry Santa, président du gouvernement, Christopher Gygès, porte-parole et membre de l’exécutif, ou encore Harold Martin, ancien maire de Païta.
« Les Calédoniens vivent dans la peur. La peur de perdre leur emploi, la peur de perdre leur terre, de ne pas être reconnu, la peur de l'autre... La peur mène à la haine et à la violence », a déclaré, vendredi, Thierry Santa, qui appelle « tous les Calédoniens à montrer leur volonté de sortir de cette situation. Ce ne sera pas une marche de loyalistes contre indépendantistes, mais de tous les Calédoniens qui veulent défendre leur liberté ».