
Le bon papa Noël va bientôt passer dans nos habitations, et nous verrons sans doute le lendemain de ces festivités, bon nombre d’enfants jouer à la guéguerre dans la cour des immeubles, ou aux shérifs, dans les terrains vagues, avec leur panoplie rutilante de guerriers en herbe.
Une fois de plus, le vénérable vieillard – par parents interposés – va déposer dans les « sabots » de ses petits amis, son lot habituel de fusils, revolvers, pistolets, mitraillettes (avec effets sonores et lumineux et émissions de vibrations, comme le précise un catalogue largement distribué dans les boîtes postales de la place !), tanks, soldats miniatures, bombardiers, avions de chasse, bateaux de guerre, missiles… Quelle joie pour eux de pouvoir se battre comme les grands, et pouvoir jouer aux héros comme à la télévision ou au cinéma !
Jouer à la guerre, c’est chercher à dominer l’adversaire, à le soumettre. L’enfant dès son plus jeune âge fonctionne surtout par imitation, il cherche à reproduire ce qu’il voit dans son environnement immédiat. Les jouets et les jeux guerriers sont des éléments importants de cet « apprentissage » de la violence, entretenu par les médias, les institutions et relayé par les fabricants et les commerçants.
Les parents qui achètent ce type de divertissement à leur progéniture pensent peut-être innocemment que cela ne prête pas à conséquence ! Erreur ! Ils mettent eux-mêmes le ver dans le fruit, car ils familiarisent leurs rejetons – dès l’enfance – avec la banalisation des armes et de la violence, et les préparent à accepter plus tard l’armée et la guerre. Les enfants ne doivent pas apprendre à tuer.
En refusant – vous les parents – d’acheter et d’offrir des jeux et des jouets guerriers, vous agirez contre la haine, contre la violence et favoriserez l’amitié et la paix. Éduquer les enfants à renoncer à toutes les violences : et si c’était cela le vrai message du père Noël ?
Boycotter l’achat des jouets guerriers : voilà une attitude parentale responsable !