
Le calme est-il revenu ? Un communiqué de Vale NC semble indiquer que non. "C’est non seulement faux mais surtout, ces violences ne cessent de franchir de nouvelles limites dans une très large indifférence", indique l’industriel minier dans un dossier de neuf pages transmis lundi soir.
Dans ce document, Vale NC dénonce des "actes de destruction et de violences contre des salariés qui acceptent simplement de venir travailler pour poursuivre leur mission".
L’entreprise mentionne "la violence régulière et insupportable que subissent les salariés de Vale NC et ses sous-traitants depuis plus de deux mois". Une violence qui se serait "renforcée depuis quelques jours, avec une utilisation de cocktails molotov et d’armes à feu".
Un "lance-pierre grande portée" aurait été placé sur le belvédère surplombant le flanc sud-est de l’usine. Un point investi par plusieurs "opposants", qui brandissent "un arc à poulie ou une arme de poing".
L’industriel minier a ainsi répertorié "44 caillassages et destructions" depuis le 10 décembre, vingt-deux interventions de pompiers et quatre bâtiments de bureaux incendiés.
Des stocks de pneus et d’huile sont partis en fumée. Des voitures et des engins miniers ont été détruits.
L’entreprise déplore "plus de 2 milliards de CFP de dommages directs".
Vale NC ne croit pas à l'hypothèse d'individus isolés. "Les agresseurs sont organisés en équipes, détaille le communiqué. Ils sont organisés par tranche horaire pour pouvoir être vigilants, réactifs et mobiles."
L'entreprise précise qu'ils restent masqués et surveilleraient le site à l'aide de jumelles et d'un "drone d'observation".
Avant chaque assaut, les agresseurs s'organiseraient pour cibler "systématiquement tous systèmes de caméras et de communications".
Vale NC a diffusé ses informations parce que, selon le communiqué, "plus personne ne doit pouvoir ignorer notre situation".
