
Le Plan communal de sauvegarde a été activé par la ville de Nouméa à 10 heures mercredi, en même temps qu'une cellule de crise à la mairie et le centre d'accueil à la salle Anewy. Sonia Lagarde, la maire, et Romain Paireau, secrétaire général, se tiennent au courant de la situation en direct auprès des pompiers, de la police municipale et des services techniques, utilisant également le réseau de caméras de surveillance de la commune. Ils ont profité de l'accalmie dans l'après-midi pour faire un tour sur les baies et dresser un premier bilan.

« C'était à craindre, on sait qu'à chaque dépression, le secteur le plus à risque est celui de l'anse Vata », souligne Romain Paireau. Cette fois-ci n'a pas dérogé à la règle. La plage a particulièrement souffert du passage de Lucas. Mobilier urbain, bancs et tables, mâts d'éclairage, arbres et même une partie de l'escalier de la Bodega ont été emportés par la houle, qui a grignoté le trait de côte de plusieurs mètres. « Il y a une érosion de sept à huit mètres, indique Romain Paireau. Avec Gretel, l'an dernier, on avait perdu jusqu'à quatre mètres. On a une plage de l'anse Vata encore plus défigurée. »
La plage et une grande partie de la zone engazonnée n'ont pas résisté. Reconstruite après Gretel, la rampe d'accès pour personnes à mobilité réduite située à côté du faré de l'office de tourisme a à nouveau disparu sous les flots. « Cela montre que l'énorme chantier programmé afin de limiter l'érosion et de fixer le trait de côte est plus qu'urgent. » Mercredi, l'exécutif recensait encore les dommages subis.

« On verra dans les jours à venir ce que nous décidons de faire. » Les services techniques doivent nettoyer le site et remettre en sécurité les réseaux d'eau et d'électricité mis à jour par la tempête.
La police municipale et les pompiers ont reçu 1 300 appels mercredi, principalement pour des chutes d'arbre du côté de Bir Hakeim, de la place des Cocotiers, du Faubourg-Blanchot ou encore de la promenade Vernier, et du secours à la personne. Rien d'inhabituel.
« Ils ont procédé à une centaine d'interventions, précise le secrétaire général. Certaines personnes se sentaient en insécurité chez elles. Il y a eu aussi des évacuations en squat et celles de plaisanciers en mauvaise posture dans la petite rade. » En tout, 120 personnes ont été mobilisées jusqu'au début de l'alerte 2. Les services techniques, d'astreinte, doivent intervenir sur le terrain dès que possible. « On pense que ce sera très tôt demain matin (jeudi, NDLR). »