« L’économie calédonienne est dans un état catastrophique ». Le message a été adressé, à plusieurs reprises, aux autorités politiques ou encore à l’État, toutefois « nous avons le sentiment qu’il ne se passe pas grand-chose » a déploré Samuel Hnepeune, président du MEDEF-NC, ce vendredi matin, à l’auditorium de la CCI à Nouméa. « Ce silence lourd est insupportable ». Les membres de Nouvelle-Calédonie Economique (NC ECO), bannière derrière laquelle se rassemblent, depuis fin octobre, les chambres consulaires, les organisations patronales, les syndicats professionnels, ainsi que les clusters, ont une nouvelle fois alerté des risques encourus en cette période de tensions.
Contexte référendaire, récente chute du gouvernement, et surtout blocages nés en réaction au projet de reprise de Vale NC, pénalisent fortement le tissu économique calédonien, d’après les intervenants. « Pour nous, les entreprises, le temps est compté : tous les mois, on paie des salaires, on paie la Cafat, on paie les fournisseurs, on paie des impôts… mais on ne peut plus continuer ! » a averti Barbara Vlaeminck, gérante de Socometal. NC. La Caisse de protection sociale est mal, « le seul versement du chômage partiel pour près de 2 100 salariés (Vale, sous-traitants et SLN) est déjà impossible pour la Cafat qui a demandé une aide de 600 millions au gouvernement, lui-même incapable de boucler son budget » précise NC ECO, à la suite de l’intervention de Jean-Rémi Buraglio, vice-président de la Caisse.
L’entité Nouvelle-Calédonie Economique vient de lancer une campagne digitale de communication vers le grand public, et renouvelle le message : « Nous demandons l’arrêt immédiat des blocages et le respect des fondamentaux que sont les libertés de circulation et d’entreprendre. Afin d’éviter une catastrophe économique et sociale qui menace à très court terme la Nouvelle-Calédonie ».