C'est une décision unanime. L'ensemble du comité scientifique du parc naturel de la mer de Corail, soit quinze personnes, a démissionné de ses fonctions. Et ce, après la réception d'un courrier du gouvernement, qui n'a visiblement pas apprécié que ce conseil donne librement son avis au comité de gestion du parc, après s'être saisi, de lui-même, d'une loi du pays sur les aires marines protégées.
« Nous n'avons fait ni rien de mal, ni rien d'anormal. Le b.a.b.a d'un conseil scientifique, c'est son indépendance et de respecter une certaine éthique et déontologie, explique la présidente du comité, Claude Payri. Cette démission n'est pas une coquetterie de notre part. Il faut simplement avoir le courage de ses opinions. Nous n'avons rien fait d'extraordinaire. Nous avons seulement pointé les nombreuses choses qui n'allaient pas dans cette loi du pays. On nous reproche donc d'avoir fait correctement notre travail. »
Pour l'heure, le gouvernement n'a encore ni accepté, ni refusé cette démission. Et ce, alors qu'un nouvel exécutif a été élu, hier, et que Philippe Germain, en charge du parc naturel, passera la main à un nouveau membre du gouvernement la semaine prochaine.
« Notre mission au sein du comité est bénévole et nous sommes prêts à retravailler de façon normale. Attendons donc de voir qui sera nommé à ce portefeuille, tempère la présidente, qui ne veut pas » polémiquer « sur le sujet. Il y avait une bonne dynamique entre le comité scientifique et le conseil de gestion, mais avec un problème de gouvernance, que l'on a soulevé. »
Contacté, Philippe Germain n'a pas souhaité commenter cette démission.