C'est une annonce, mais pas une surprise. Depuis Paris, le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu s'est dit favorable à un " nouveau statut " pour la Nouvelle-Calédonie en cas de Non au troisième référendum, dans une tribune parue ce week-end dans le JDD [1].
Une déclaration dans la continuité de son discours lors de sa visite sur le Caillou, en octobre dernier. Déjà, à l'issue de ce long séjour, le ministre avait assuré aux Nouvelles calédoniennes que " quoi qu'il arrive, il y aura un nouvel accord : ce sera un accord de transition en cas d'indépendance. Ou bien un accord différent en cas de maintien dans la France ". En affirmant " qu'il n'y aura pas de statu quo " dans ce dossier.
Un terme qu'il répète d'ailleurs dans cette nouvelle tribune : " Le statu quo n'est pas possible, ni politiquement, ni juridiquement, ni même économiquement ", assure Sébastien Lecornu qui prévient que les conséquences d'une " indépendance sèche, sans préparation ", seraient " désastreuses ".
" Si, par trois fois, la Nouvelle-Calédonie confirmait son souhait de rester française, il conviendrait alors de lui donner un nouveau statut dans la République ", poursuit le ministre qui rappelle que " l'État a engagé, en janvier, une grande consultation de la société civile " pour répondre aux " aspirations profondes des Calédoniennes et des Calédoniens " et que " l'horloge continue de tourner et les prochains jours seront décisifs ".
Une allusion sans doute à la constitution du 17e gouvernement ainsi qu'au dossier brûlant de l'usine du Sud, dont les négociations devaient se terminer à la fin du mois de février.
Enfin, " personne ne réclame " l'indépendance, estime dans cette tribune le ministre selon lequel " les indépendantistes s'accordent à souhaiter un partenariat avec la France. Encore faudrait-il pouvoir en discuter. Ceux qui appellent à voter Oui doivent expliquer leur vision de l'avenir à ceux qui appellent à voter Non et, pour cela, revenir à la table des discussions ".