L’OPT a confirmé, ce matin aux médias, une information publiée le jeudi 25 février par Les Nouvelles calédoniennes : l’arrêt de l’ouverture d’un compte aux personnes morales de droit privé à partir du 1er avril 2021. C’est-à-dire pour les sociétés, les associations, ou encore les syndicats professionnels.
Tel est l’un des cinq piliers "afin de se mettre en conformité et continuer à exercer les services financiers de manière sereine, légale, et réglementaire » a observé Philippe Maillet, directeur général délégué à la performance économique. Cette décision a été prise en conseil d’administration de l’Office le 24 février.
L’application de ces mesures est urgente. Fin 2019, l’Inspection générale des finances (IGF) est venue inspecter l’OPT sur le thème de la « lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ». Le rapport est tombé en juin dernier : plusieurs dizaines de manquements ont été mentionnées.
Après lecture, l’Office a alors pris l’attache d’un cabinet spécialisé métropolitain. Analyses et recommandations ont été livrées fin 2020.
L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, l’ACPR, l’organe de supervision français de la banque et de l’assurance, a ouvert une procédure auprès de l’OPT qui doit présenter ses premières actions – après un petit délai supplémentaire accordé – avant début avril.
Un des objectifs majeurs est bien d'« éviter la sanction » note Yoann Lecourieux, président du conseil d’administration de l’Office.
Cette amende peut être très lourde, jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires consolidé du groupe. Soit, dans le cas présent, 2,5 milliards de francs au maximum.