Comme hier, mardi 9 mars, Christopher Gygès, le porte-parole du gouvernement, fait de nouveau face à la presse afin de faire un point quotidien sur la crise sanitaire qui frappe la Calédonie, depuis dimanche 7 mars.
Mardi, sur les 328 tests réalisés, 3 se sont révélés positifs. "Il y a eu un petit problème sur l’annonce des chiffres, c’est bien 3 nouveaux cas positifs et non 4", explique Christopher Gygès. Il s’agit de deux cas contact de la famille revenue de voyage de Wallis-et-Futuna le 27 février, dont l’un est faiblement positif, et d’un cas positif qui a voyagé récemment à Wallis-et-Futuna.
Cela porte à 12 le nombre de cas positifs ces derniers jours et à 70 depuis le début de la crise sanitaire il y a un an.
Par ailleurs, un centre de tests va être ouvert en collaboration avec la province Sud, a annoncé le porte-parole du gouvernement. Cela permettra d’assurer "un service de qualité afin que les personnes qui le veulent puissent se faire tester le plus rapidement possible".
Si le gouvernement espère très prochainement vacciner 2000 personnes chaque jour, hier, mardi 9 mars, 850 personnes ont reçu une injection. Contre 350 à 400 personnes avant le début de la crise sanitaire calédonienne.
Cela pose problème alors que le numéro vert mis en place, le 05 00 33, est régulièrement saturé. "Je sais qu’il y a une saturation sur ce numéro, on va prendre en compte ces difficultés au fur et à mesure. La période de confinement a déclenché une volonté de vaccination, donc on va renforcer ce dispositif au fur et à mesure", assure Christopher Gygès.
Si le gouvernement n’est pas encore en mesure de répondre à l’ensemble des questions sur le port du masque, une chose est sûre : "Dès que vous sortez de chez vous, vous mettez un masque. La mise du masque doit devenir une habitude, ça doit être automatique", lance Christopher Gygès. Et ce, "même si certaines situations peuvent paraître inappropriées" (comme en voiture ou au sport, par exemple).
Si le confinement venait à durer, une réflexion pourrait être menée sur la mise en place d’une aide aux personnes les plus défavorisées. "On a souhaité réglementer le prix des masques et des gels, car on a vu une dérive, mais si le confinement devait durer plus de 15 jours on regardera pour les personnes les plus modestes", dit-il.
Le gouvernement et l’État travaillent afin de mettre à la disposition des Calédoniens une attestation numérique. Celle-ci devrait être "rapidement mise en ligne", assure Christopher Gygès.
C’est une décision qui "a été difficile à prendre". Christopher Gygès a annoncé que les enterrements seront autorisés mais devront se faire avec 10 personnes maximum. Les veillées, en revanche, sont interdites.
Ce devait être l’un des grands sujets de ce mois de mars : le vote du budget. "Celui-ci était déjà compliqué avant le confinement. Le haut-commissaire nous a indiqué que l’État allait certainement prendre la main sur le budget de la Nouvelle-Calédonie, car c’est impossible de voter un budget avant le 31 mars. C’est une situation inédite", explique Christopher Gygès.