
Un homme d’une cinquantaine d’années a été condamné par le tribunal correctionnel de Nouméa, ce vendredi matin, pour propositions sexuelles à un mineur de quinze ans à la peine de deux ans de prison, dont un an ferme. Les juges ont décidé d’assortir leur décision d’un mandat de dépôt à l’audience, synonyme d’incarcération immédiate.
Pendant des mois, entre 2020 et 2021, le prévenu, animateur et clown pour enfants, a correspondu sur les réseaux sociaux avec une jeune fille de 13 ans, envoyant des messages à caractères sexuels. Ce qu’il ne savait pas, c’est que cette adolescente était en réalité un compte virtuel. Derrière ce faux profil se cachait un collectif qui repère les prédateurs sexuels sur les réseaux sociaux avant de les livrer à la justice. [1]
Interpellé lundi par les enquêteurs, le quinquagénaire a été placé en garde à vue avant d’être jugé ce vendredi. "Je n’avais pas fait attention à son âge, je ne savais pas qu’elle avait moins de quinze ans. Je ne suis pas du tout attiré par les enfants. C’était juste pour discuter, rien de plus", a affirmé cet organisateur de spectacles.
"Il avait une appétence sexuelle pour cette jeune femme. Il avait une volonté de pervertir cet enfant", a souligné le parquet.
Outre l’incarcération du quinquagénaire, son inscription au Fijais, le fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles, a été ordonnée. Il lui est également interdit d’exercer une activité professionnelle ou bénévole en relation avec des mineurs pendant dix ans.