La cour d’assises jugera mardi 30 mars et mercredi 31 mars le meurtrier présumé de Corinne, cette lycéenne de 18 ans frappée et étranglée dans la nuit du 8 au 9 août 2019 [1]. Le corps de la victime avait été retrouvé en partie caché sous des branchages, en bordure de plage, au Vallon-Dore. L’accusé, Maurice Sitrita, avait été interpellé quelques jours plus tard à Lifou alors qu’il tentait de mettre fin à ses jours. Défendu par M^e Julien Marty, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

"Il a expliqué qu’il avait avec sa compagne une volonté commune de mourir, de se suicider pour des raisons complètement inexpliquées", a déclaré, ce jeudi matin, l’avocat général Christian Pasta en conférence de presse pour présenter les dossiers de la première session de la cour d’assises de Nouvelle-Calédonie.

Cinq dossiers sont donc inscrits au programme de cette première session.

La cour d’assises se penchera également sur le dossier de Jean-Louis Boula (procès prévu le 1^er et 2 avril) [2], condamné en première instance à la peine de sept ans de réclusion pour le viol d’une institutrice de 33 ans en septembre 2018. Le responsable coutumier avait interjeté appel de la décision. Assisté par M^es Barbara Brunard et Jean-Jacques Deswarte, l’accusé comparaîtra libre (il avait été libéré peu après sa condamnation) et risque quinze ans d’emprisonnement.

Une inconnue plane au-dessus de ce procès puisque Jean-Louis Boula, qui réside à Lifou, pourrait ne pas être en capacité de rejoindre la Grande-Terre si les vols n’ont pas repris normalement entre-temps. "On serait alors obligé de renvoyer le dossier", a constaté Christian Pasta.

Outre ces deux affaires, trois affaires de viols seront jugées entre le 6 et le 9 avril.

Plus d’informations à venir.