Il y a 150 ans, les premiers déportés qui ont participé à la Commune de Paris débarquaient en Nouvelle-Calédonie.
En tout, 4 000 personnes ayant participé à l’insurrection de la Commune, en 1871, ont été condamnées par les conseils de guerre à la déportation.
La Polynésie française et plus précisément les îles Marquises furent envisagées par l’administration pour envoyer ses condamnés. Mais la Nouvelle-Calédonie fut finalement retenue : elle constituait déjà un lieu de relégation et disposait des infrastructures nécessaires.
Parmi ces 4 000 condamnés, 3 000 d’entre eux se retrouveront à l’île des Pins, condamnés à la " déportation simple ".
Un millier va être envoyé à Ducos, condamné à la " déportation en enceinte fortifiée " et 300 d’entre eux seront cantonnés à l’île Nou, actuellement Nouville, condamnés aux travaux forcés.
Peut-on dresser un portrait type du déporté communard ? Quel regard portaient-ils sur leur lieu d’exil forcé ? Combien d’entre eux ont-ils fait souche sur le caillou ?
Premiers éléments de réponses avec Louis Lagarde, archéologue et spécialiste de l’histoire de l’Océanie.
Deuxième volet à retrouver demain avec une rencontre avec Claude Cornet, descendante de Julien Adrien Dolbeau [1], ferblantier de son état et déporté de la Commune. Claude Cornet a remonté les traces de ses ancêtres, ainsi que celles de nombreuses familles calédoniennes de déportés.
Et rendez-vous lundi, dans l’édition papier et numérique des Nouvelles pour un dossier complet consacré à cette part d’histoire du Caillou.