En 2020, le nombre de cambriolages pour 1 000 habitants enregistrés par les services de sécurité est inférieur dans les départements et régions d’outre-mer (2 ‰) et en Polynésie française (1,5 ‰) à celui de la Métropole (2,9 ‰) (figure 7). La Nouvelle-Calédonie présente quant à elle un taux de cambriolages plus élevé (4,2 ‰). Comme en France métropolitaine, ces taux ont également diminué en 2020 par rapport à 2019, de 0,7 point, sur l’ensemble des DROM-COM (départements, régions et collectivités d’outre-mer). En particulier, il baisse plus fortement en Nouvelle-Calédonie (-1,3 point), territoire plus touché par cette forme de délinquance, et en Martinique (-1,6 point). Il recule de manière plus modérée en Guadeloupe, à Mayotte et à La Réunion (respectivement -0,1, -0,3 et -0,6 point).
Le nombre de victimes enregistrées de coups et blessures volontaires en dehors du cadre familial par habitant est systématiquement plus élevé dans les DROM-COM qu’en Métropole (figure 3). En particulier, les services de sécurité de Guyane et de Nouvelle-Calédonie enregistrent les plus forts taux par habitant, respectivement de 5,0 ‰ et 5,2 ‰ contre 2,0 ‰ en métropole. La Polynésie française (2,2 ‰), la Réunion (2,6 ‰) et la Martinique (3,3 ‰) enregistrent toutefois des taux plus faibles que dans les DROM-COM considérés dans leur ensemble (3,5 ‰). Sur un an, les évolutions apparaissent contrastées par territoire d’outre-mer. Le taux de coups et blessures volontaires hors cadre familial pour 1 000 habitants est en effet plus marqué à la baisse entre 2019 et 2020 à Mayotte (-0,5 point), il est stable sur un an en Guyane et à la Réunion et fortement orienté à la hausse en Nouvelle-Calédonie (+0,8 point).
En 2020 et à l’exception de Mayotte, le nombre de victimes de coups et blessures volontaires dans le cadre familial par habitant est plus élevé dans les DROM-COM (3,5 ‰) qu’en métropole (2,0 ‰) (figure 2). Les enregistrements en 2020 sont notamment plus fréquents en Guadeloupe (3,6 ‰), en Guyane (4,0 ‰), en Polynésie française (4,7 ‰) et en Nouvelle-Calédonie (5,6 ‰). En 2020 et par rapport à 2019, le nombre de victimes de violences dans le cadre intrafamilial par habitant est orienté à la hausse. Elle s’avère plus marquée en Guyane (+0,5 point), en Guadeloupe (+0,7 point) et surtout en Nouvelle-Calédonie (+1,3 point).
En 2020, le nombre de victimes par habitant est notamment moins élevé en Polynésie française, à la Réunion et en Nouvelle-Calédonie qu’en Métropole et que sur l’ensemble des DROM-COM. A contrario, il apparait nettement plus élevé en Guyane, à Mayotte et dans une moindre mesure en Guadeloupe.
Le nombre de violences sexuelles enregistrées est comparable à celui des autres territoires des outre-mer, autour de 1,1 victime pour 1 000 habitants en 2020, soit un niveau légèrement supérieur à celui observé en Métropole (0,8 ‰).
En moyenne sur 2018-2020, les services de sécurité des territoires d’outre-mer enregistrent plus d’homicides que ceux de la Métropole : 0,5 victime pour 10 000 habitants contre 0,1 ‰o en Métropole. En particulier, le taux moyen d’homicides par habitant enregistré en Guyane entre 2018 et 2020 est le plus élevé des taux enregistrés dans les territoires ultramarins (1,3 ‰o), alors qu’il s’avère plus proche de la moyenne métropolitaine à La Réunion et en Polynésie française (0,2 ‰o). Pour les autres DROM-COM, le taux moyen se situe autour de 0,5-0,6 ‰o.