Sur la base des avis rendus par le gouvernement et par la Chambre territoriale des comptes, le haut-commissaire, Laurent Prévost, a arrêté ce mardi le budget 2021 de la Nouvelle-Calédonie.
Financée depuis le 1er janvier dernier sur la base des 12e provisoires, la Calédonie va ainsi retrouver un fonctionnement budgétaire normal et la plénitude de ses compétences en fonctionnement comme en investissement.
- Concernant le budget de répartition, les montants alloués seront les mêmes qu’en 2020, soit un total de 110 milliards à répartir entre les différentes collectivités (provinces et communes par exemple).
- Le budget de reversement, qui permet de financer les opérateurs de la Nouvelle-Calédonie (Agence sanitaire et sociale, Port autonome, Agence pour la desserte aérienne) est arrêté à 70,5 milliards de francs afin de permettre la continuité de leur activité.
- Le budget propre doit faire face aux charges exceptionnelles liées à la Covid-19 et compenser les difficultés du système de protection sociale, la Nouvelle-Calédonie apportant son soutien financier à la Cafat. Il a été arrêté à 82,5 milliards de francs (54,5 milliards en section de fonctionnement et 28 milliards en section d’investissement).
Pour atteindre l’équilibre de ce budget, le haussaire a pris acte des mesures d’économie proposées par le Nouvelle-Calédonie dans tous les domaines.
Il a pu y inclure des recettes exceptionnelles. La première résulte de l’engagement de l’État au financement des dépenses liées à la Covid à hauteur de 10 milliards de francs.
La seconde a été de mobiliser le solde du prêt AFD garanti par l’État en 2020, permettant d’apporter 3,7 milliards au budget 2021.
Enfin, 812 millions de francs émanant de l’OPT ont pu être inclus, tout comme 166 millions liés aux dividendes versés par la BCI.
Ces recettes exceptionnelles ont permis de ne pas recourir à l’augmentation de la cotisation calédonienne de solidarité (CCS) proposée par la Chambre territoriale des comptes.
Le haut-commissaire souligne cependant que " le soutien à la trésorerie des régimes sociaux en difficulté ne saurait se substituer aux indispensables réformes qu’il appartient à présent au gouvernement et au Congrès de définir pour assure la viabilité sur la durée du système de protection sociale".
Il conclut : "Dans ce contexte, la mise ne place d’un gouvernement de plein exercice, seul en situation de proposer les mesures correspondantes, constitue un préalable incontournable".