Ils sont là pour exprimer leur " soutien " et leur " ras-le-bol " après l’agression d’un professeur d’éducation physique et sportive [1] au collège de Wani, à Houaïlou.
Pour le Snes-NC (Syndicat national des enseignants du second degré), cet accident aurait pu être évité et l’institution a "dysfonctionné".
Mercredi 12 mai, un professeur de sport a été agressé par un élève de troisième à qui il avait confisqué une bouteille de soda pendant son cours. L’adolescent lui a asséné plusieurs coups avant de le poursuivre avec une souche d’arbre, puis une noix de coco et enfin, une pierre.
"À ce moment, il s’est vu mourir, explique Guillaume Gousseau, secrétaire du syndicat national des enseignants d’éducation physique et sportive. L’altercation a duré une dizaine de minutes. Psychologiquement, le professeur est démoli. On a frôlé le drame et si on ne marque pas le coup, on craint une flambée de violence au sein de nos établissements. "
Les enseignants mobilisés dénoncent le manque d’actions rapides mises en place pour sanctionner les accidents "graves" (insultes, intimidation, etc.) qui peuvent ensuite déboucher sur des agressions physiques. Ils pointent une "gestion parfois trop laxiste" et une "tendance à ne pas vouloir faire de vague" de la part de certains chefs d’établissement.
À l’image de l’auteur de ces violences au collège de Wani. L’adolescent avait déjà fait l’objet d’un signalement quelques jours plus tôt auprès du principal. Il avait demandé au professeur, cible d’intimidations, de relayer lui-même l’incident à l’assistante sociale.
Une délégation a été reçue par le vice-recteur, Erik Roser.