
Ce jeudi 20 mai, Willy Gatuhau, a convoqué la presse pour une conférence au col de Katiramona. C’est donc face à 150 000 m3 de terre et de pierre recouvrant la RT1 que le maire de Païta a partagé son sentiment "qu’une partie de la commune a été rayée de la carte". Depuis le 7 février, date du glissement de terrain survenu après les fortes précipitations du début d’année [1], le dossier n’avance pas. "Les différentes réunions avec le gouvernement n’ont rien donné", s’est agacé le premier édile. Les travaux, promis à plusieurs reprises, n’ont jamais été entrepris. Chacun se renvoie la balle, préférant éviter de débourser les 954 millions de travaux estimés.
"On me dit que comme le péril est grave et imminent, c’est la responsabilité du maire, s’étonne Willy Gatuhau. Mais si je débourse 954 millions pour ça, on ne fait plus rien dans la commune." D’autant que la RT1 relève de la compétence de la Nouvelle-Calédonie. "Le gouvernement m’a envoyé une convention pour que Païta délègue la maîtrise d’ouvrage à la Nouvelle-Calédonie, mais la signer reviendrait à reconnaître la responsabilité de la commune." Et ainsi à payer les travaux.
En attendant, "une centaine de familles en aval est en danger si le glissement continue de progresser, et d’autres sont coupées de la commune et privées de service public".